Il y avait des risques d’inondation pour Heritage City liés au Bagatelle Dam. Telle est la différence entre ce projet et la nouvelle ville de Highlands, estime Gérard Sanspeur. Il participait au lancement d’un atelier consultatif au Cyber Tower 1 à Ébène hier.

Lors de votre allocution, vous avez dit que le nom «Highlands City» n’était pas correct. Pourquoi?

On parle d’une nouvelle ville à Highlands. Nous sommes encore dans une phase de consultation et nous n’avons donc pas envie de finaliser un nom. Il faut avant tout connaître les éléments de cette nouvelle ville et c’est ce qui déterminera le nom. 

Nous avons envie que la population y participe de sorte à ce qu’il y ait une compétition. Pendant deux jours, il y aura toute une équipe et je suis satisfait de la présence des architectes et urbanistes.

Vous dites que tous les membres de votre groupe ne sont pas sur la même longueur d’onde...

Oui. C’est normal surtout lorsqu’on travaille sur un projet de cette envergure. Je trouve que c’est une bonne chose. Cela nous permet de ne pas commettre les erreurs du passé.

Je cite l’exemple d’Ébène. Je concède que c’est un succès économique, n’empêche que plusieurs choses auraient pu être faites autrement.

Difficile de ne pas faire le parallèle entre ce projet et Heritage City. En quoi diffèrent-ils?

Déjà, à la base, la construction de cette nouvelle ville n’est pas l’idée d’une seule personne (rires). Ce n’est pas un cheik de Dubaï qui vient dire qu’il va construire une nouvelle ville. 

Dans notre cas, toute la population participera à la création et à la conception. Je pense que c’est déjà une grande différence. Le modèle d’Heritage City comprenait une ellipse ki pé zet lor later. C’était vraiment horrible.

Dans votre rapport sur Heritage City, vous avez mis l’accent sur les risques d’inondation liés au Bagatelle Dam. Le site de cette nouvelle ville à Highlands n’est pourtant pas loin…

La ville que nous allons construire se trouve en amont du barrage de Bagatelle. Donc, il n’y a aucun risque que le barrage impacte cette ville en cas d’effondrement.

Après cet atelier consultatif, quelle est la suite?

Il y aura un Master Plan préliminaire et je pense que d’ici un mois et demi, nous allons venir avec un plan final. Mais le plus important, c’est qu’il y aura, à chaque étape, des consultations avec le public.

C’est une initiative du gouvernement. L’approche sera complètement différente. Lanscope Mauritius est concerné par les infrastructures notamment afin que le secteur privé et les individuels puissent acquérir de terrains à des fins de construction. 

Je tiens également à dire que c’est le complexe sportif annoncé par le Premier ministre qui fera décoller ce projet.