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Négligence médicale: les enquêtes retardées par l’absence des médecins au pays

10 avril 2017, 13:08

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Négligence médicale: les enquêtes retardées par l’absence des médecins au pays

Elles durent des mois, voire des années… Les enquêtes ouvertes par le Medical Council (MC) pour faire la lumière sur des cas de négligence médicale alléguée sont actuellement au nombre d’une cinquantaine. Dans cinq cas, il y a eu mort d’homme – des décès survenus dans des hôpitaux publics comme dans des cliniques privées. Et une majorité concerne des enfants en bas âge. Or, plusieurs enquêtes, apprenons-nous, sont retardées par le fait que les médecins mis en cause ne sont plus au pays. Au grand dam des parents qui n’arrivent pas à faire leur deuil. 

Au niveau du MC, on fait ainsi référence au cas d’un médecin qui se trouve actuellement en Afrique du Sud, où il a élu domicile et exerce dans un centre hospitalier. Retardant ainsi l’enquête sur le décès d’un nourrisson, survenu il y a plusieurs années. Que faire dans ces cas-là ? Car le MC n’a pas le pouvoir de forcer un médecin à rentrer au pays pour les besoins de l’enquête. «Nous avons écrit au Medical Council en Afrique du Sud et avons fait une requête en ce sens», indique une source au MC. Sauf que cette requête est restée sans réponse jusqu’à présent. «C’est dommage car ces procédures durent encore plus longtemps», explique-t-on. 

Après l’enquête du MC, si des preuves contre un médecin sont accablantes, le cas est référé au Medical Tribunal. Et en cas de faute grave, le tribunal peut prendre des sanctions sévères, voire retirer le droit d’exercer à un médecin. 

Attente douloureuse 

Toutefois, pour les familles concernées par le décès d’un proche dans des circonstances troubles, l’attente n’en est que plus douloureuse. «Les enquêtes ne devraient pas durer tout ce temps. Les parents ont le droit de savoir ce qui a causé la mort d’un être cher pour pouvoir tourner la page», fait valoir le proche d’un jeune couple qui a perdu son bébé. Mère et père sont actuellement suivis par un psychologue pour remonter la pente. 

Un autre père de famille que nous avons contacté et qui a perdu un enfant il y a trois ans laisse entrevoir la même détresse. «Mo latet fatigé. Mo népli anvi rékoz lor sa. Monn perdi mo zanfan. Mo mem konn mo soufrans.»