Donnés comme favorites, les deux équipes du Quatre-Bornes VBC ont justifié leur statut. Mais si l’équipe masculine n’a eu aucun mal à décrocher son cinquième titre de suite dans cette compétition, les filles ont dû faire face à farouche résistance d’Azur SC. 

Les Quatre-Bornais (Evans Sauteur, Yannick Bouti, Cédric Apollon, Jonathan Joseph, Yannick Paul, Olivier Choyen et le libéro Fabrice Pierre-Louis) n’ont pas eu à forcer leur talent pour prendre la mesure du Club Sportif de Pamplemousses (Frédérick Rose, Vissarlen Thylamay, Vikash Jagessur, Fabrice Constant-Perrine, Emmanuel Spéville, Julian Roussety et le libéro Kovilen Marday). On attendait mieux des Nordistes qui avaient agréablement surpris en demi-finale en écartant le Mangalkhan VBC. Mais face à Evans Sauteur et ses camarades, les hommes de Sanjeev Jundoosingh n’ont jamais été à la hauteur. Si lors des deux premiers sets, le CSP a tout de même évolué honorablement (20-25 et 18-25), il a complètement jeté les armes lors du troisième s’inclinant 12-25.

«Nous sommes venus avec tout le sérieux voulu pour chercher ce cinquième titre. Nous avons réussi. Nous étions bien appliqués. Merci à mes coéquipiers et au sponsor, Green Space Company Ltd. Il est dommage que notre entraîneur (Veekash Maghun) n’ait pas pu être présent en raison de ses obligations professionnelles. Ce sont tous les sacrifices consentis qui portent leurs fruits», a confié Evans Sauteur. Le capitaine du QBVC a profité de l’occasion pour formuler une demande à la municipalité de Quatre- Bornes. «Nous n’avons que trois heures à partager entre les deux équipes du QBVC et ce n’est pas suffisant. Nous demandons à la municipalité de nous permettre de nous entraîner plus car nous avons beaucoup d’objectifs cette saison. Nous voulons préparer le championnat comme il se doit afin de terminer dans les deux premières places.»

En féminin, Azur SC a bien failli jouer un vilain tour aux Quatre-Bornaises. Nathalie Létendrie-Laurette et ses coéquipières (Lucy Latour, Stéphanie Duval, Stéphanie Dauguet, Priscilla Kelly, Alexie Elmire et la libéro Rachel Christine) prenaient, en effet, le match par le bon bout. Clairement en difficulté, le QBVC (Alison Labour, Vanessa Chelumben, Felicia Julie, Valentine Paul, Angélique Ramdoss, Melody Mootoosamy et la libéro Stacy Armoogum), perdait le set initial sur le score sans appel de 25-15. 

Les protégées de Prisca Seerungen se réveillaient dans le set suivant mais les Azuréennes offraient une belle résistance. Les premières nommées manquaient une première balle de set à 24-22 avant de conclure 26 à 24. Dans la troisième manche, Alison Labour et ses camarades retombaient dans leurs travers, se faisant mener 8-4, 14-6 puis 21-12 avant d’être dominées par 25 à 22.

Le QBVC revenait une nouvelle fois dans le match au quatrième set, profitant aussi de certaines approximations d’Azur SC. Les deux équipes étaient au coude à coude jusqu’à que les Quatre-Bornaises fassent la différence tout à la fin, 25-23, forçant le tie-break. Et dans ce set décisif, elles allaient vite prendre l’ascendant, 6-3, avant de mener 12-6 et de conclure sur le score de 15 à 9. Elles pouvaient ensuite exulter. Pour les joueuses d’Azur SC, c’est un nouveau revers concédé face à leurs rivales cette année après la Charity Cup, le 18 mars dernier.

«On s’attendait à un meilleur match d’Azur SC par rapport à celui de la Charity Cup où elles n’avaient pas évolué à leur vrai niveau. C’est peut-être ce qui a mis la pression sur mes joueuses. Le souci c’est qu’elles ont toujours cette peur de gagner. Mais malgré tout, elles sont parvenues à décrocher leur premier titre dans cette compétition en gérant mieux le tie break que leurs adversaires. Nous ne disputons des finales que depuis l’an dernier et cela s’apprend. Nous continuons à grandir ensemble», a confié la coach Prisca Seerungen qui a tenu à remercier les sponsors que sont La Prudence Life Insurance, Airports of Mauritius Ltd, Sogal, Stop & Lock, Les Caprices de Gervais ainsi que la municipalité de Quatre-Bornes. Concernant cette dernière justement, Prisca Seerungen a souhaité qu’elle permette à son équipe de s’entraîner un peu plus. «Trois séances d’une heure et demie trois fois par semaine, cela ne suffit pas quand on vise autant d’objectifs», plaide-t-elle. Espérons que son appel sera entendu…