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Affaire Sobrinho: «Ameenah Gurib-Fakim a dit que les procédures tardent trop et elle nous a contactés...» dit Bhadain

11 avril 2017, 20:05

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Affaire Sobrinho: «Ameenah Gurib-Fakim a dit que les procédures tardent trop et elle nous a contactés...» dit Bhadain

Actuellement en déplacement à l'étranger, Roshi Bhadain, l'ancien ministre des Services financiers et de la Bonne gouvernance, a répondu aux questions de «l'express» dans la soirée du lundi 10 avril 2017. Il se confie sur l'affaire Alvaro Sobrinho qui enfle.

Dans l’affaire Sobrinho, vous pointez Pravind Jugnauth du doigt. Or, d’après les e-mails, les rencontres du 6 au 24 août avec Álvaro Sobrinho ont eu lieu dans vos locaux.

Soyons clairs, la rencontre du 6 août a eu lieu dans les locaux de la Bonne gouvernance, mais ce n’est pas moi qui l’ai organisée. D’ailleurs, le courriel provient de la secrétaire de Pravind Jugnauth. C’est le Permanent Secretary du Premier ministre qui a organisé la rencontre dans ces locaux. Tous ceux qui y étaient présents sont des proches de Pravind Jugnauth. Rudy Veeramundur et Georges Chung, par exemple, sont deux de ses conseillers.

Il n’empêche que c’est bien vous qui avez rencontré Álvaro Sobrinho et ses camarades. Or, lors de votre point de presse, le 2 mars, vous avez affirmé que vous aviez rencontré l’Angolais une seule fois… à la State House.

C’est vrai. Le 6 août, on m’a informé qu’il y avait une réunion dans la board room et que des investisseurs y faisaient une présentation. Je n’y ai fait qu’une brève apparition. Monn zis al dir alo. Je ne savais même pas qui était Álvaro Sobrinho.

On m’a dit que c’était pour le Planet Earth Institute (PEI), une ONG dont la présidente faisait partie. Et le 24 août, j’ai rencontré Mauricio Fernandes et non Álvaro Sobrinho. Cela, car la présidente m’avait expliqué qu’il était l’homme de loi du PEI.

«C’est faux de dire qu’Akilesh Deerpalsingh a suivi les demandes de licences. Il ne s’est pas ingéré dans la procédure d’octroi des permis.»

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Mais le simple fait de savoir que le vice-Chairman de la Financial Services Commission (FSC), Akilesh Deerpalsingh, suit les demandes de licences, ne pousserait-il pas la commission à être plus… clémente ?

C’est faux de dire qu’Akilesh Deerpalsingh a suivi les demandes de licences. Il ne s’est pas ingéré dans la procédure d’octroi des permis. Il n’a fait qu’appeler pour s’enquérir du statut de la procédure.

 

Roshi Bhadain (à g.) et Akilesh Deerpalsingh, le 10 mai 2016, lors d'une conférence de presse.

Ces licences ont été obtenues très vite, soit en dix jours. Est-ce le cas pour toutes les demandes de permis à la FSC ?

Ont-elles réellement été obtenues rapidement ? Au contraire, dans son communiqué, la FSC explique qu’elle a effectué un enhanced due diligence, et, donc, cela aurait pu prendre encore moins de temps. La FSC a expliqué toutes les méthodes utilisées en toute transparence dans son communiqué.

Pourquoi avoir accepté de rencontrer et de garder contact avec Mauricio Fernandes et Álvaro Sobrinho ? Vous ne faites pas cela pour tous les investisseurs potentiels ?

La présidente a dit qu’elle était la head of all institutions et que les procédures tardent trop. Elle nous a alors contactés pour que nous fassions un suivi. De plus, elle fait elle-même partie du PEI.

«À la suite du courriel de Mauricio Fernandes, Akilesh Deerpalsingh a simplement demandé quand la FSC prendra une décision.»

Donc, vous avez accéléré les démarches parce qu’elle vous l’a demandé et avez mis votre confiance en Álvaro Sobrinho parce qu’elle faisait partie de son ONG ?

Non pas du tout. Nous avons rencontré Mauricio Fernandes. Ensuite, c’est la FSC qui a pris le relais. Encore une fois, nous ne nous sommes pas ingérés dans ces procédures. À la suite du courriel de Mauricio Fernandes, Akilesh Deerpalsingh a simplement demandé quand la FSC prendra une décision. D’ailleurs, dans l’e-mail, vous voyez qu’il reste cordial.