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Taux de natalité : coût de la vie en hausse, couches en baisse
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Taux de natalité : coût de la vie en hausse, couches en baisse
Les chiffres inquiètent. La Chambre de commerce et d’industrie, notamment. La raison étant que le nombre de personnes en âge de travailler passera de 600 000 à 450 000 d’ici 2030, si rien n’est fait. Enfin, si les couples ne font rien… Mais qu’est-ce qui explique ce désir de ne pas faire d’enfant ? Ou plus de gamins ? Réponses.
Agnelle Scipionramdoo
C’est d’abord une question économique. Le lait, les couches, la garderie, les petits pots coûtent cher. On pense aussi à sa carrière. Je trouve que c’est quand même culotté de demander aux Mauriciens de faire plus de gosses sans rien proposer pour améliorer la vie des parents. La maison, la nourriture de base à des prix abordables, tout cela aurait aidé.
Vishnee Dubessay
C’est une question économique en grande partie. Les femmes veulent accoucher dans les cliniques à cause du service qui laisse à désirer dans les hôpitaux. Pour les mères qui ne peuvent allaiter, le lait est cher, les consultations chez le pédiatre coûtent Rs 1000. Sans compter les montants des salaires ici chez nous.
Dorothée Stéphan
Les jeunes couples font passer leur carrière avant tout. Ils veulent réussir, avoir une belle maison. Il est d’ailleurs difficile de concilier vie de famille, études et travail. Un enfant demande beaucoup d’attention, d’énergie et d’argent. Les frais médicaux, les couches, le lait et le matériel scolaire, tout cela n’est pas donné. J’en sais quelque chose, j’ai trois enfants !
Jenna Chan
J’ai peur d’élever des enfants à cause des problèmes dans les familles, la société et ce qui se passe dans le milieu scolaire. Avant de devenir parent, il faut avoir sa maison, une voiture et un salaire décent. Or, vu le nombre de chômeurs, comment va-t-on y arriver ? Qui nous dit que nos enfants ne seront pas eux-mêmes chômeurs ?
Murvyn Calambi
C’est l’évolution de la société qui veut ça. Faire des enfants n’a jamais été un souci quand on s’y prépare. On dit toujours qu’un enfant vient avec ses besoins automatiquement. Il suffit d’y croire. Comment font les enfants issus de milieux pauvres ? Ils grandissent quand même et ont eux-mêmes beaucoup d’enfants. Le métier des parents ne peut en aucun cas être un obstacle – j’ai grandi avec ma grand-mère alors que ma mère travaillait la nuit dans la fonction publique.
Curtis André
La vie est très dure pour les couples qui doivent travailler et faire bouillir la marmite au quotidien. Il y a aussi l’aspect du chômage. Il y a trop de jeunes diplômés qui n’ont pas de travail. Ils ne peuvent rien planifier à l’avance avec un enfant. Il faut réfléchir et prendre la responsabilité à vie.
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