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Permis de la FSC : Controverse autour de deVere Group Ltd

19 avril 2017, 18:34

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Permis de la FSC : Controverse autour de deVere Group Ltd

 

Cette firme a obtenu une «Investment Banking Licence» de la FSC juste après l’Alvaro Sobrinho Africa Ltd. Or, DeVere Group et son CEO feraient l’objet d’enquêtes à l’étranger.

Une Investment Banking Licence de la Financial Services Commission (FSC) a été octroyée à deVere Group en décembre 2016. Elle est donc la deuxième entreprise à l’avoir obtenue, après l’Alvaro Sobrinho Africa Ltd. Or, aux dires du député mauve Reza Uteem, lors d’une Parliamentary Question au Parlement le 11 avril, le Chief Executive Officer (CEO) du groupe, Nigel Green, ne serait pas tout à fait «clean». Il a aussi révélé que l’entreprise fait l’objet de plusieurs enquêtes en Afrique du Sud, au Japon et à Hong Kong. La FSC mène-t-elle ses enquêtes correctement ?

Selon nos informations, Nigel Green a eu des dé- mêlés avec les autorités de plusieurs pays. Le plus important étant en Afrique du Sud. À la suite de l’enquête sur Belvedere Management, entreprise sud-africaine basée à Maurice et soupçonnée d’opérer un Ponzi Scheme, plusieurs médias ont fait le lien avec deVere Group. Selon un article de Moneyweb, publié le 7 juillet 2015, les deux CEO de Belvedere Management ont pointé du doigt Nigel Green dans cette affaire. Ils ont expliqué que deVere Group, qui était un de leurs clients, aurait fourni de mauvaises informations au Financial Services Board (FSB) sur leur compagnie pour les induire en erreur.

D’après le même site, une enquête aurait été ouverte «into certain aspects of the local operations of international financial consultancy deVere». De son côté, l’entreprise deVere a affirmé qu’elle a coopéré avec le FSB sudafricain. Plusieurs publications en ligne du groupe viendraient, toutefois, expliquer comment deVere a aidé Offshore Alert (NdlR, publication spécialisée en crime à col blanc qui a parlé du système de Ponzi de Belvedere Management en premier) à coincer ces CEO.

Mis à l’amende

 DeVere est aussi inquiétée en Angleterre. Selon le site moneymarketing.co.uk, une enquête est menée sur la firme car celle-ci aurait opéré des pension schemes qui ne sont pas en règle. La Financial Conduct Authority soupçonne que les pension transfers effectués par la firme ne sont pas conformes aux règles.

Par ailleurs, selon un article du South China Morning Post (SCMP) datant du 19 mai 2015, «Green and deVere have a long history of regulatory penalties and client complaints spanning the globe». Plusieurs autres petits dé- lits sont reprochés à deVere Group au Japon, au Singapour ou encore en Chine.

 En Chine, la licence du groupe deVere a été suspendue en mai 2015, selon le SCMP. Et ce, parce que plusieurs membres du personnel opéraient des client-facing roles sans le Confederation of Insurance Brokers Licence requis pour conseiller les clients sur les plans d’assurance. À Hong Kong, toujours selon SCMP, la branche de deVere appelée Acuma a reçu une amende à deux reprises en 2015.

 Idem au Singapour, en 2008. L’entreprise a été mise à l’amende pour avoir embauché du personnel qui ne détenait pas de licences pour faire de la vente. Au Japon, toujours en 2015, la firme opérait sans permis. De plus, la firme apparaît aussi sur le Thai Securities and Exchange Commission alert list of Unlicensed Brokers. Nous avons essayé de contacter Nigel Green, en vain.