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Saisie record d’héroïne: la famille Kistnah réclame une protection policière
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Saisie record d’héroïne: la famille Kistnah réclame une protection policière
Les Kistnah disent craindre pour leur sécurité. «Nous avons été informés que deux personnes circulant à moto sont venues dans le quartier, mercredi 19 avril, demandant où nous habitons», confie-t-on dans l’entourage de Navind Kistnah, qui est le principal suspect dans l’affaire de saisie de 135 kg d’héroïne dans le port, le 9 mars. Les hommes de loi du courtier maritime, dont Me Nilkanth Dulloo, ont donc été informés des inquiétudes de la famille qui réclame une protection policière.
En effet, ce mouvement «suspect» pousse les proches de Navind Kistnah à craindre le pire. On évoque l’éventualité que la famille se fasse agresser pour contraindre Navind Kistnah à mettre un terme aux dénonciations. Car, le courtier maritime, sur qui pèse une charge provisoire d’importation d’héroïne, se dit prêt à coopérer avec la police.
Déjà, les premières têtes ont commencé à tomber. Il y a un père de famille de 70 ans et son fils, tous deux directeurs d’une société engagée dans l’importation et l’exportation, ainsi qu’Imtieyaz Baccus, un bookmaker clandestin de 38 ans habitant Coromandel. Ce dernier n’est pas un inconnu des services de la brigade anti-drogue puisqu’il a déjà été arrêté pour importation d’héroïne. Les trois personnes ont été interpellées par l’Anti-Drug and Smuggling Unit, mercredi. Mais dans le milieu, l’on ajoute que «séki finn gagné-la, sé lapousier. Gro rékin, gro balenn pou vini apré».
Interrogé le jeudi 20 avril, un avocat explique que c’est à la discrétion du commissaire de police d’accorder une protection policière. Cela, après avoir décidé de la nature du danger. Mais, d’ores et déjà, celui ou celle qui craint pour sa sécurité ou qui a reçu des menaces doit porter plainte à la police.
«Dans des cas où le demandeur d’une protection policière n’est pas témoin et n’a aucune autre implication dans l’affaire, la requête sera difficilement entretenue», fait valoir l’homme de loi. Et d’ajouter qu’une protection policière donne droit à une résidence surveillée 24 heures sur 24 par deux policiers armés et le bénéficiaire est normalement hébergé dans des Police Quarters. À chaque fois qu’il sort, celui-ci est véhiculé dans un transport de la police et est accompagné de deux limiers armés.
La police avait offert ce service notamment dans l’affaire Denis Fine et celle de L’Amicale.
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