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Déclarations de Soornack: qui dit vrai ?
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Déclarations de Soornack: qui dit vrai ?
A-t-elle vendu du «cotomili» ? Qui a dit : «Ou koné ki mwa ou ?» Pas elle, soutient Nandanee Soornack lors de son point de presse à Milan, mercredi. Eclairage.
Le conflit Sawmynaden-Soornack
«Zamé monn dir ou koné ki mwa», a insisté Nandanee Soornack lors de son point de presse à Milan mercredi. Nous sommes le 10 décembre 2012, au lendemain des municipales. Une altercation survient entre l’agent du Parti travailliste, Nandanee Soornack, et celui du MSM, Yogida Sawmynaden. Cela, à cause des photos prises par ce dernier. «Cette phrase a été rapportée par les journalistes sur la radio et dans les journaux», insiste le ministre des Technologies de la Communication et de l’Innovation, Yogida Sawmynaden.
Qu’en est-il réellement ? Nous avons posé la question à notre photographe Dev Ramkhelawon qui était présent ce jour-là dans l’enceinte du collège Dr Maurice Curé. Ce dernier confirme que la femme d’affaires a bien tenu ce propos.
A-t-elle vraiment vendu du «cotomili» ?
«Zamé monn planté ek zamé monn vann kotomili ou légim dan mo lavi», dira Nandanee Soornack. Direction alors Carreau Laliane pour vérifier ses dires. Les quelques habitants que nous interrogerons déclarent qu’ils connaissaient la femme d’affaires, mais ne s’avancent pas sur ce qu’elle faisait. Par peur des représailles des membres du PTr, nous confie-t-on.
D’autres s’avancent à dire qu’elle n’allait jamais sur la plantation de son ex-époux, Sanjeev Oogarah. Il faut savoir que ce dernier était receveur mais aussi planteur de légumes, dont des choux-fleurs, comme la plupart des planteurs de la région. Mais, il ne plantait pas de cotomili. Il est donc vrai que Nandanee Soornack ne plantait ni ne vendait de légumes. Elle accompagnait toutefois, par moments, son mari au bord de la route pour la vente de légumes. Quant à son métier de couturière, elle entreprenait de petits travaux, s’avance-t-on à dire. Nandanee Soornack a aussi été vendeuse dans une compagnie pharmaceutique ou encore dans un magasin d’électroménager, entre autres.
À propos du remariage de son ex-mari
Non, je ne me suis pas remarié un mois après mon divorce d’avec Nandanee Soornack, martèle l’ex-époux. «Nous ne voulons plus avoir affaire avec elle, ni qu’elle prononce nos noms», insiste celle qui partage désormais la vie de Sanjeev Oogarah, Simla.
Nous montrant son acte de naissance, elle confie qu’elle s’est mariée le 23 mars 2009. Du reste, c’est une ancienne élève du collège Notre-Dame de Curepipe et non du collège Eden, comme l’a affirmé Nandanee Soornack. «Sanjeev a divorcé en juin 2008 de cette femme et ce n’est qu’un an après qu’on s’est mariés», explique Simla Oogarah. Et d’ajouter, du reste, qu’ils comptent entamer des poursuites contre la femme d’affaires.
Un terrain à Belle-Mare «repris» de Nandanee Soornack
«Nous avons rendu ce terrain en 2013 parce que l’on ne pouvait pas avoir de route d’accès», explique Nandanee Soornack. Elle fait référence à un terrain obtenu à Belle-Mare pour un projet d’hôtel. Or, une fois au ministère du Logement et des Terres, le ministre Soodhun s’était targué d’avoir repris ces terres à Nandanee Soornack.
Si Abu Kasenally a affirmé à l’express qu’il n’avait pas eu affaire avec Nandanee Soornack à l’époque, comme l’a affirmé cette dernière, on note cependant que dans une réponse à Pravind Juganuth au Parlement, le 23 avril 2013, le même Abu Kasenally, ministre du Logement et des Terres d’alors, déclare qu’en avril 2012, Pride Bridge Company Ltd, qui s'occupait de ce projet, avait décidé d'y renoncer et de rendre les 30 arpents de Pas géométriques de Mare-aux-Lubines, à Poste-de-Flacq, à l’État.
En 2008, la compagnie, dont les directeurs étaient Nandanee Soornack, Rakesh Gooljaury, Kushal Lobine et Harish Chundunsing, avait fait une réservation pour un Mixed Development Project comprenant «100 bedrooms, an all-suite, an eco-resort, a rejuvenation centre, bungalows and equestrian sports». Mais la société avait des difficultés à obtenir les permis nécessaires et il y avait un problème d’accès sur le terrain.
Tropical Times Ltd : rien à voir avec «le beau-frère de Pravind Jugnauth»
Se défendant face au fait qu’elle est la directrice d’Airway Coffee, Nandanee Soornack cible Tropical Times, compagnie opérée, dit-elle, par le «beau-frère de Pravind Jugnauth». En fait, l’enseigne est gérée par Jim Parmessur et Neeraj Manic. Nandanee Soornack ciblait, elle, Deshmuk Kowlessur, directeur de la Competition Commission. Ce dernier a bien des liens de parenté avec Pravind Jugnauth, mais n’est pas son beau-frère. Qui plus est, il a fondé Tropical Times en 1999, mais a cédé ses actions en 2011.
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