Ce tube potentiel figurera sur le prochain album de Mr Love, Love Ambassador, qui sortira bientôt. Un concert suivra le 2 septembre. Avant cela, Désiré François fêtera les 25 ans de Cassiya le 27 mai au centre de conférences Swami Vivekananda, à Pailles. Ces concerts sont proposés par Culture Events.

L’inspiration d’Atrap mo lame 
Mr Love : «J’étais sur la terrasse, chez moi, à Albion, ti lipie lor gro lipie. Letan sa divan la sort lor montagn, pas dan lakour kot mwa ale, mo dir ‘sa mem sa’. C’est la simplicité que je recherche. Je l’ai écrite en pensant à Désiré François. Aujourd’hui, quand je l’entends la chanter, j’en ai la chair de poule.»

«Un album, c’est comme un livre. Il y a plusieurs chapitres. Il y aura beaucoup de chansons sur Love Ambassador, 14 titres, peut-être un quinzième. Il y a aura aussi un duo avec Jason Lily. Enn sante lanbians, badinaz net, pour la personne qui a travaillé pendant une semaine et arrivé le week-end, elle a besoin de se défouler.»

Désiré François : «Je voulais voir ton univers. Ce qui m’a plu, c’est ta simplicité. Cette chanson raconte des choses que nous avons tous deux vécus.»

Du Cassiya façon Mr Love ? 
Mr Love : «C’est un mélange, mais il ne faut pas que nous perdions notre identité. J’ai demandé à mes musiciens, les Gentlemen, de respecter la façon qu’a Cassiya de jouer, pour que Désiré François se sente à l’aise. Bon, li pa parey. Cassiya, c’est Cassiya. Mais nous avons essayé de nous rapprocher de cette sonorité.»

Futur disque de l’année ? 
Mr Love : «Je ne me fixe jamais ça comme objectif. Le but, c’est le partage. Linportan, se piblik kan li la, li pe sante, li pe donn sa lenerzi la. C’est ça la récompense. Un disque de l’année ne sera jamais équivalent à ce que l’on ressent sur scène. Je prends beaucoup de temps pour chercher les textes et les mélodies. Ce sont toujours des choses très simples. Si on gagne, tant mieux. Mem pa gagn li, pa sa ki pou fer nou aret fer lamizik.»

Soirées mauriciennes à l’étranger : de l’argent et après ? 
La période de Pâques – avec l’Indépendance et le mois de décembre – correspond à la saison des soirées mauriciennes en France, en Angleterre, en Suisse, notamment. Mr Love vient de rentrer de ces soirées. 

«Je tourne dans ces soirées depuis 2012. Tous les ans, j’y vais au moins trois à quatre fois. C’est une expérience. Lerla ki al kone ki bizin fer, ki pa bizin fer. Il faut exercer son jugement. Des gens m’ont approché. Ils étaient prêts à décrocher la lune pour que je vienne. Fode kone ki pe fer. C’est arrivé qu’un organisateur m’appelle et me dise qu’il pense avoir Désiré François sur le même plateau. Je me dis que si lui il y va, c’est du sérieux. Mais quand je l’appelle pour vérifier, il me dit ‘non, pas du tout’.»

Désiré François : «Nous, on réfléchit à deux fois avant d’aller dans ces soirées à l’étranger. On fait ça depuis 1994. Il faudrait que ces organisateurs, ceux qui sont en France surtout, s’entendent entre eux. Zot fer artis sorti isi al laba zis pou fer enn sware. Gagn inpe larzan met dan pos apre se tou. Li pil anplas. L’artiste, c’est normal qu’il y aille, c’est son travail. Mais les organisateurs auraient pu trouver un moyen d’emmener la musique mauricienne un peu plus loin. Si kontign fons deryer larzan, be ki pou arive apre ? Teyn lamem. Si mon fils veut faire de la musique, mo pou dir li : ‘eh oh, pa rant ladan’. À Paris surtout, c’est arrivé que le même soir, Alain Ramanisum, Mr Love et moi, on soit chacun dans une soirée, l’une pas très loin de l’autre. C’est le même public. Certaines soirées marchent, d’autres moins. Il aurait mieux valu faire un seul plateau. C’est faux de croire que c’est le grand public français qui vient nous voir. Ce sont souvent des Mauriciens mariés à des Français. Les Mauriciens à l’étranger sont sur le terrain, ils ont plus de possibilités que nous. Ils savent mieux que nous comment les choses se passent.»