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Enseignement: la TEC s’immisce dans les affaires des universités privées
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Enseignement: la TEC s’immisce dans les affaires des universités privées
Les universités privées seront auditées par la TEC chaque cinq ans. Cela dans un souci de contrôle et de transparence afin d’éviter le problème des «universités marron».
Plus question de contrôler seulement les accréditations des cours qu’offrent les universités privées. À partir de juillet, la Tertiary Education Commission (TEC) examinera les méthodes d’enseignement, le recrutement du personnel ou encore la stratégie d’internationalisation des universités privées qui s’implantent dans l’île. Cela afin d’avoir plus de contrôle, mais aussi plus de transparence. C’est ce qu’a annoncé le Professeur (Pr) Sid Nair, directeur exécutif de la TEC, hier, lors du lancement d’un workshop organisé par l’organisme régulateur.
En effet, les universités privées seront auditées par la TEC sur une période de cinq ans. «En ce moment, nous ne faisons qu’accréditer les formations offertes par les universités privées. Pour l’opération, elles sont indépendantes», explique le Pr Sid Nair. Que comprend exactement un audit des universités ? «Nous reverrons tout: du contenu des formations, comme nous le faisons à présent, aux opérations et aussi la délivrance des formations», affirme notre interlocuteur. «Cela sera effectué dans un souci d’améliorer les services qu’offre l’université», confie le Pr Sid Nair.
Avec l’audit des universités privées, celles-ci seront amenées à rendre des comptes au corps régulateur. «Il y aura une plus grande transparence de la part des universités», soutient-il. D’ajouter qu’«après les audits, les universités devront suivre nos directives. Nous allons tout revoir et faire des recommandations». Dans les milieux, on laisse aussi entendre que le ministère contrôlera, suivant cette mesure, plus facilement le problème des «universités marron».
Un audit régulier permettra, selon les experts du milieu, de rehausser le niveau d’enseignement supérieur à Maurice. Le Pr Sid Nair poursuit qu’avec les audits, les universités seront toujours amenées à s’améliorer. «Elles auront à répondre aux exigences des régimes de qualités de leur pays d’origine et aussi de ceux de Maurice. This will bring us, as an educational hub, to a higher playing field», soutient-il.
Legende : La ministre de l’Éducation entourée de R.P. Ramlugun (à g.), David Woodhouse, expert en assurance qualité, le Dr Arun Patil et le Pr Sid Nair
Higher Education Bill: Contrôle rigoureux pour les institutions supérieures
<p>Rendre l’enseignement supérieur plus crédible et faire en sorte que Maurice soit reconnue comme un <em>Educational Hub</em>. C’est ce à quoi aspirent les autorités avec le <em>Higher Education Bill</em>. Ce projet de loi est actuellement en consultation auprès des parties prenantes du secteur éducatif. Dans les milieux concernés, on explique que l’objectif du ministère de l’Éducation est de présenter le projet de loi à l’Assemblée nationale avant les prochaines vacances parlementaires.</p>
<p>Très peu d’informations filtrent au sujet du <em>Higher Education Bill</em>. Mais, lors d’une déclaration à la presse hier à l’occasion du lance- ment d’un workshop de la TEC, Leela Devi DookunLuchoomun, ministre de l’Éducation, a expliqué que le concept d’assurance qualité a une place importante dans le projet de loi. <em>«Nous mettons beaucoup l’accent sur ce concept car il y a énormément d’éléments à revoir dans le fonctionnement du secteur à ce niveau»</em>, explique la ministre de l’Éducation.</p>
<p>Il nous revient déjà d’une source proche du dossier que l’administration des universités, publiques et privées, sera amenée à changer à la suite de l’approbation de ce <em>Higher Education Bill</em>. <em>«Et ce pour éviter le problème d’universités marron comme le D.Y Patil»</em>, explique-t-on au ministère de l’Éducation. <em>«Si nous arrivons à rendre l’enseignement supérieur plus crédible, nous pourrons transformer Maurice en un vrai hub dans la région»</em>, ajoute-t-on. <em>«Les universités seront beaucoup plus redevables envers les autorités»</em>, explique notre source.</p>
<h3>Offres diversifies</h3>
<p>Ajouté à cela, les formations offertes seront revues pour que les universités diversifient leurs offres. Le projet de loi vise aussi à introduire un plus grand nombre de formations dans les institutions mauriciennes. Pour ce faire, les universités seront appelées à entrer en partenariat avec les acteurs de différentes industries pour décider des formations qui pourront déboucher sur des métiers d’avenir.</p>
<p>Ceux à la tête des institutions supérieures expliquent attendre beaucoup du Higher Education Bill. <em>«Il y a eu des réunions à ce sujet, mais nous avons seulement fait des propositions. Nous ne savons pas ce qu’il en est», explique une source à la tête d’une université publique. «Nous avons parlé de solutions pour éviter les cours bancals…»</em>, soutient-elle.</p>
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