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Mahebourg: Five ways affiche 51 ans de bons et loyaux services

25 avril 2017, 20:44

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Mahebourg: Five ways affiche 51 ans de bons et loyaux services

Dites, Monsieur le coiffeur, votre salon n’offre-t-il que cinq coupes ? Parce que l’enseigne, elle, dit Five Ways. Rire tonitruant d’Ali Durbarry. «Oh non !» lâche-t-il, hilare.

Au coeur du village de Mahébourg, le salon de coiffure d’Ali Durbarry est un lieu incontournable pour le visiteur ou tout curieux qui passe par la localité. Lieu riche en histoire pour ce vieux coiffeur de Mahébourg.

Il explique que le nom de son petit business fait référence à son emplacement, «stratégique». En effet, Five Ways se trouve à un point névralgique de Mahébourg où… cinq routes se croisent. «Il y a notamment la route principale qui devient, à mi-chemin, la rue des Créoles. D’un côté de cette route, vous avez la rue La Place et de l’autre, la rue Camizard», explique-t-il en les pointant du doigt. Tout en haut de quelques marches en pierre, à l’angle de deux rues, trône son salon.

Ali Durbarry.

Impossible de le rater, car il faut obligatoirement passer devant pour aller vers la mosquée et l’église. Mais surtout à cause de son «look» d’époque. Le salon a été construit en partie en planches. Alors que les autres bâtiments à côté sont, eux, en béton. Le contraste est total. «Un cyclone, en 1999, avait détruit tous les bâtiments plus grands à l’arrière. Mon petit salon était le seul qui avait tenu bon», souligne-t-il fièrement.

L’intérieur du salon, aux angles variables, offre à peine de l’espace pour trois personnes : le coiffeur, celui qui se fait couper les cheveux et un autre qui attendrait.

Ali Durbarry aime faire voyager ses clients dans un autre temps, où le travail se faisait différemment. Tondeuse manuelle, rasoir ancien, pierre à huile et des ciseaux qui affichent 51 ans de bons et loyaux services. «Je m’en sers encore sans problème alors que les autres ciseaux, il faut en changer régulièrement», confie le coiffeur qui a commencé ce métier très tôt.

«Avant, dès que vous terminiez la sixième, vos parents vous plaçaient dans un métier, raconte Ali Durbarry. Mon père, qui était chauffeur, m’a fait apprendre ce métier car nous n’avions pas l’argent nécessaire pour m’envoyer au collège. À l’époque, c’était payant.»

Cette carrière qu’il n’a pas choisie, il ne la regrette pas le moins du monde. «C’est grâce à cela que j’ai élevé mes quatre enfants», dit avec satisfaction le coiffeur de 66 ans. Et il n’est pas peu fier de dire que salon et lui figurent dans Le guide du routard et aussi dans les publications touristiques distribuées dans les avions.

Micro-trottoir

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	<h2>Luvish Pouvanaiko,16 ans, collégien</h2>

	<div style="text-align:center">
		<figure class="image" style="display:inline-block"><img alt="" height="300" src="/sites/lexpress/files/images/luvish.jpg" width="200" />
			<figcaption></figcaption>
		</figure>
	</div>

	<p>&laquo;Je suis fidèle au même coiffeur. Depuis tout petit, je vais chez lui et j&rsquo;ai mes habitudes. Il vit dans le même village que moi. C&rsquo;est tout près de chez moi, je n&rsquo;ai pas à voyager pour m&rsquo;y rendre. J&rsquo;y vais surtout parce qu&rsquo;il connaît ma coupe de cheveux et pourra la faire sans problème. Ainsi, je n&rsquo;ai pas de souci à me faire quant à une éventuelle mauvaise coupe.&raquo;</p>
</blockquote>

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	<h2>Géraldine Bergue,39 ans, femme de ménage</h2>

	<p>&nbsp;&laquo;Cela fait quelque temps déjà que je vais chez la même coiffeuse. J&rsquo;ai réussi à dénicher la perle rare. Elle habite non loin de là où je vis, dans le même quartier. Sinon, j&rsquo;étais du genre à en changer très souvent, en fonction de si j&rsquo;aimais la coupe ou des prix. Ce sont deux des facteurs qui entrent en jeu lorsque je choisis mon coiffeur ou ma coiffeuse.&raquo;</p>
</blockquote>