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PME: Fairy Textiles à l’assaut du marché américain
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PME: Fairy Textiles à l’assaut du marché américain
En activité depuis près de trente ans, l’entreprise textile s’est développée en un groupe verticalement intégré comprenant quatre compagnies. Principalement orientée vers l’exportation, elle connaît des débuts prometteurs aux États-Unis.
Incorporée en 1986 et opérationnelle depuis 1990, Fairy Textiles est une entreprise de taille moyenne spécialisée dans la confection de prêt-à-porter : pantalons, jeans, jupes, uniformes, chemises, polos, entre autres. En près de trente ans, elle a beaucoup évolué, augmentant ses volumes de production et diversifiant tant sa gamme de produits que ses marchés.
La direction de Fairy Textiles est assurée par Ajay Bhowaneedin, aujourd’hui aidé de son fils Antish. L’entreprise privilégie des matières premières de qualité – coton, twill, polyester, gabardine, drill, entre autres –, qu’elle fait venir de l’Inde, de la Thaïlande et de la Turquie. Brassant un chiffre d’affaires de $ 2 millions, elle exporte 80 % de sa production vers les pays de la région – La Réunion, Madagascar, Mayotte – ainsi qu’à l’international, vers la Martinique, l’Afrique du Sud, Dubaï et l’Europe. Quelque 25 000 pièces sortent ainsi chaque mois de l’usine de Curepipe qui compte 130 employés, dont 90 étrangers.
Ajay Bhowaneedin se souvient pourtant qu’à ses débuts, en 1990, en plein boom du textile, l’entreprise ne comptait que cinq machinistes et fabriquait essentiellement des jeans destinés au marché local. Ce n’est donc que par la suite qu’elle se lancera dans l’aventure de l’exportation, vers La Réunion et Madagascar d’abord. Entre-temps, le business grandit et bientôt, il faut ajouter deux étages à l’usine de la rue Henri Koenig, sa superficie passant de 8 000 à 15 000 pieds carrés. Grâce aux appels d’offres lancés par le gouvernement, l’usine commence à décrocher des contrats pour la fabrication d’uniformes, à l’intention des membres de la force policière et des pompiers, notamment. Un créneau où Fairy Textiles est toujours présente.
Dans le sillage de la crise financière de 2007/2008, la zone euro est sévèrement affectée, ce qui pousse Fairy Textiles à se lancer à la conquête de nouveaux marchés. Ses efforts seront récompensés puisqu’elle décrochera des commandes en Afrique et à Dubaï. En Afrique du Sud, elle fournit le groupe Zando – mais aussi l’enseigne Reebok. Quant aux exportations de Fairy Textiles vers le Kenya, elles concernent surtout l’«office wear», soit les vêtements de travail – pantalons, blazers… – pour les employés d’aéroport, par exemple.
Afin de répondre au mieux aux exigences du marché et d’étoffer son offre, Fairy Textiles investit dans les nouvelles technologies et revoie l’organisation de ses activités. Elle se structure graduellement en ce qui est désormais connu comme le Fairy Group of Companies et comprend : Fairy Textiles, Fairy Shirts, Fairy Embroidery et Fairy Laundry and Washing. «Depuis deux ans, nous sommes intégrés verticalement et nous pouvons fabriquer du prêt-à-porter en tout genre, à l’exception des sous-vêtements», souligne Antish Bhowaneedin.
Une intégration verticale qui se traduit, entre autres, par la contribution de Fairy Laundry and Washing, une unité de lavage et de teinture industrielle de 12 000 pieds carrés pouvant traiter 200 000 pièces par mois. Divers services y sont proposés allant des plus basiques aux plus pointus, (reactive dyeing, cold pigment dyeing, enzyme wash). Une cinquantaine d’autres entreprises textiles de l’île ont également recours au savoir-faire de cette unité.
Fairy Textiles ambitionne à l’heure actuelle de renforcer son positionnement sur le marché américain, vers lequel elle a commencé à exporter il y a neuf mois. «Nous travaillons pour le compte d’un acheteur américain qui collabore avec plusieurs marques et enseignes», précise Antish Bhowaneedin. Et d’ajouter que ce client a été satisfait des vêtements de Fairy Textiles et fait confiance à l’entreprise au point d’avoir cessé d’importer de Chine pour se tourner vers elle. «À Maurice, nous produisons de la meilleure qualité», conclut-il fièrement.
Une publication de Business Magazine.
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