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Yannick Yeung Ki : «mo anvi terminn mo carrier en beaute»

28 avril 2017, 02:00

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Yannick Yeung Ki : «mo anvi terminn mo carrier en beaute»

Il est l’une des figures incontournables du training matinal. Lui, c’est Yannick Yeung Ki, le fidèle track-rider de l’écurie Perdrau. Forcé au repos complet après une intervention chirurgicale en 2016, le natif de Baie-du-Tombeau n’a rechaussé les étriers qu’en février dernier. Depuis, il ne rêve que d’une chose : retrouver la compétition au Champ de Mars. Mais la partie semble loin d’être gagnée.

Yannick Yeung Ki n’a jamais piloté de gagnant sur notre turf et il ne veut pas que cette idée vienne à le hanter quand il décidera de raccrocher. Pour celui qui ne passe pas inaperçu de par son physique atypique – il ne mesure que 1m48 – il a encore beaucoup à offrir à l’hippisme local. «Je sais qu’il ne me reste qu’environ 5-8 ans de plus dans ma carrière. C’est pour cela que j’ai envie de profiter pleinement de ma vie de jockey. Mo anvi terminn mo carrier en beaute.» 

Ses débuts dans le giron hippique, Yannick Yeung Ki s’en souvient encore comme si c’était hier. Après avoir fait ses armes au sein de l’ex-écurie Gallet, c’est sur le dos d’Archaeologist qu’il connaîtra son baptême du feu au début des années 2000. Les opportunités se faisant rares, il n’hésitera pas à tenter l’aventure au Zimbabwe (2 victoires) mais aussi en Australie, où sa licence de jockey lui sera délivrée après avoir remporté une vingtaine de courses. 

Que garde-t-il de son passage sur l’île continent ? «J’ai de très bons souvenirs de là-bas. Je me rappelle avoir remporté la Nanango Cup, une course où il y avait près de quinze chevaux au départ. Cela n’a pas été facile mais j’ai quand même gagné.» Mais le retour au pays ne se passera pas comme il l’aurait souhaité, son champ d’action se limitant seulement au training matinal où il officie comme track-rider depuis quelque temps déjà. Pire, Yannick Yeung Ki doit faire face à un ennui vasculaire en septembre 2016. 

Bien que notre interlocuteur reste assez pudique par rapport à ce dur moment de sa vie, il a bien conscience que cet épisode aura, ou a déjà, une influence sur le reste de sa carrière. «J’ai très envie de remonter en course mais j’ai bien peur qu’on ne me donne pas cette chance. J’ai fait une demande en ce sens cette année mais sans succès. Tantôt c’est à cause de ma maladie sinon c’est autre chose»,  déplore-t-il. 

Sa maladie serait-elle un handicap pour sa carrière ? «Beaucoup de gens disaient que je ne pourrais plus jamais remonter mais ce ne sont pas eux qui décident de cela. J’ai suivi mon traitement et je me sens bien. Par la grâce à Dieu, je peux faire mon travail mais je trouve cela dommage que les gens puissent penser que vous êtes fini une fois que vous tombez malade. Au contraire, je pense être bien plus «fit» depuis mon retour.» Le stress, la fatigue et l’alimentation sont autant de facteurs qui semblent avoir contribué à la détérioration de la santé de Yannick Yeung Ki, mais il est confiant qu’il est sur les bons rails maintenant. Pour peu qu’on lui donne une nouvelle chance, il saura la saisir.

D’un Yannick à l'autre... 

<h3>Yannick Perdrau : &laquo;le MTC devrait lui redonner sa chance&raquo;</h3>

<p>Pour renouer avec la compétition, Yannick Yeung Ki peut compter sur le soutien de ses proches mais aussi de son homonyme au sein de l&rsquo;écurie Perdrau, à savoir l&rsquo;assistant-entraîneur Yannick Perdrau, qui l&rsquo;estime beaucoup. <em>&laquo;C&rsquo;est quelqu&rsquo;un qui est très dévoué à son travail et il est là tous les matins. Malheureusement, il a eu des ennuis de santé l&rsquo;année dernière et je trouve cela dommage qu&rsquo;il ne puisse pas rechausser les étriers en compétition. Yannick Yeung Ki est quelqu&rsquo;un de très sérieux et je pense que le MTC devrait lui redonner sa chance. Il est très méritant et il devrait avoir l&rsquo;occasion de prouver sa valeur en course.&raquo;</em></p>