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Cinéma: À bras ouverts
Résumé
Romancier, philosophe, polémiste et figure emblématique de la gauche «bo-bo», Jean- Étienne Fougerole est un incontournable de la scène littéraire et médiatique française. Marié à une riche héritière déconnectée des réalités, il est bien évidemment un habitué des talk-shows à la télévision où aux heures de grande écoute, il défend avec fougue ses convictions humanistes. C’est dans un de ses passages à la télévision justement, alors qu’il fait la promotion de son nouveau roman À bras ouverts, qu’il est mis au défi d’appliquer ce qu’il préconise dans son ouvrage. À savoir accueillir chez lui ceux qui sont dans le besoin. Suivant le conseil (discret) de son agent, Fougerole relève le défi. Ce même soir, alors que l’écrivain est bien au chaud dans sa somptueuse maison de Marnes-la-coquette, une famille de gitans vient sonner à sa porte et demande asile…
La note : 3/10
Si l’œuvre précédente du réalisateur Philippe Chauveron, Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu, avait été une vraie belle surprise, la réalité est autre avec son nouveau film. Celui-ci se situe invariablement dans le pire de ce que nous réserve le spectacle beauf franchouillard. Le point de départ est complaisant et obscène dans son utilisation stéréotypée d’une communauté, ici les Roms, traitée dans tous ce qu’il y a de plus grossier et abêtissant, pour faire rire (plus ou moins).
À l’image des littératures coloniales qui exposaient les «bons petits nègres» dans une volonté d’éducation ethnologique, le nouveau de Chauveron s’évertue à amuser sur le dos de la misère d’un peuple, traité comme des gueux, crasseux, niais, sans éducation, mais au fond, de bonnes bêtes, face au vil personnage joué par Christian Clavier, dont le contrepoids immonde ne pardonne rien. De nouveau bourgeois, intellectuel cette fois-ci, ou du mois faux intello des plateaux télé, Clavier est désespérant dans les poncifs culturels méprisables qu’il représente, son jeu concentre tout ce qui nous désespère le plus. Un hypocrite, fieffé menteur, manipulateur, que l’on oppose aussi à un jeune candidat d’extrême droite, dont la caractérisation sexuelle semble donner corps aux attaques homophobes contre le front national aujourd’hui.
Dans cette valse des clichés, l’on tombe toujours des nues... les ringardises s’accumulent, dans le ton, les dialogues très plats (un gag sur les Roms – CD Roms, consterne !) qui sont loin de ceux du truculent Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu. La mise en scène est absente et l’on subit le gag comme seul élément de rythme. Pas de bol, ils sont souvent minables.
Une queuleuleu sur fond de Chenille, une boum costumée pour ado avec une musique trance qu’on n’écoutait même pas dans les années 90 et une vision idéalisée du monde des Roms jusqu’au mariage final en Roumanie (oups, excusez le spoiler !), tout est aigre, laid et inepte.
Philippe de Chauveron a fait mieux, Christian Clavier aussi. Là, ils sont dans le pire du divertissement français.
Fiche technique
Genre : Comédie
Durée : 1 h 35
De : Philippe Chauveron
Acteurs: Christian Clavier, Ary Abittan, Elsa Zylberstein, Cyril Lecomte, Marian Samu, Anaïs Dopinescu
Salles : Star Caudan, Bagatelle, La Croisette
(Source : Internet)
En salles
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Genre : Action, aventures, fantastique
Durée : 2 heures
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Salles : Star Bagatelle, Caudan, La Croisette
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Genre : Comédie, animation, famille
Durée : 1 h 45
De : Chris McKay
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