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Cathy, Karen et Kate Foo Kune: les drôles de dames

29 avril 2017, 23:59

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Cathy, Karen et Kate Foo Kune: les drôles de dames

Cathy Foo Kune a le sourire aux lèvres lorsqu’on évoque le nom de ses filles, Karen et Kate. Les deux jeunes femmes font sa fierté de mère et d’entraîneuse.

Des yeux qui pétillent. Un sourire identique. Une chevelure volumineuse. Eh oui, les trois dames Foo Kune n’ont pas que le badminton en commun. Cathy aurait même pu passer pour la sœur aînée de ses filles. 

Mais la ressemblance entre les trois femmes va au-delà du physique. Elles ont toutes la rage de vaincre et d’aller le plus loin possible. Leur leitmotiv pourrait d’ailleurs être «Impossible is nothing», comme dirait l’adage d’une grande marque d’équipementier. «J’ai été leur coach jusqu’à ce qu’elles atteignent la sélection nationale», raconte Cathy Foo Kune.

«Karen détestait le badminton»

Une question : le badminton coule-t-il dans le sang des Foo Kune ? Cathy rit. Contrairement à ce que l’on peut penser, Karen n’aimait pas le badminton. «Elle le détestait même.» Préférant se consacrer à la natation. «Je pense qu’elle se sentait un peu délaissée. Il faut savoir que quand elle est née, Jacques et moi continuions à jouer au niveau local. Et nous n’avions pas autant de temps à lui accorder.» Il y a aussi le fait que Cathy travaillait à cette époque. «Du coup, Karen haïssait le badminton. Elle ne voulait même pas toucher à la raquette.»

Cathy raconte que sa fille aînée a pratiqué la natation jusqu’à l’âge de douze ans et demi. «Au fond de moi, j’espérais qu’elle change d’avis.» Et finalement, à la suite d’un concours de circonstances, la jeune Karen atterrit sur un court de badminton. «J’ai été étonnée qu’elle soit douée alors qu’elle ne l’avait jamais pratiqué avant.» La jeune fille finit par y prendre goût, remportant des titres lors des Jeux de l’avenir ou des Jeux des jeunes.

Cathy raconte que l’un de ses plus beaux souvenirs reste la médaille de bronze que Karen a ramenée lors des Championnats d’Afrique junior. «Karen comprend très vite. Vous lui montrez quelque chose une seule fois et elle arrive à assimiler.»

«Kate aime se surpasser» 

L’autre fierté de Cathy : sa petite dernière, Kate. La jeune femme vient de décrocher, pour la troisième fois consécutive, le titre de championne d’Afrique. Une grande première pour Maurice. Et Cathy ne peut cacher sa joie.
Contrairement à sa sœur aînée, Kate a tout de suite flashé sur le badminton. «Voyant ses parents et sa sœur évoluer dans ce domaine, elle s’est tout naturellement mise au badminton.» Et avec son caractère bien trempé, la petite Kate s’est vite fait une place dans le circuit mauricien.

Sa sœur, Karen, a été son modèle. Mais aussi sa plus grande rivale. «Kate aime se surpasser. Si elle vous dit qu’elle fera quelque chose, elle le fera. Je me souviens que l’année dernière, juste avant qu’elle ne s’embarque pour les Jeux olympiques de Rio, elle a été victime d’un vol. Un Roumain lui a piqué son portable. Elle lui a couru après et l’a empoigné pour récupérer son bien. Ce dernier, pris de panique, le lui a rendu.»

Ce qui l’a vraiment marquée, c’est lorsque Kate a battu la No. 1 australienne Hsuan-Yu Wendy Chen, lors des derniers Jeux olympiques à Rio. «Mais elle a perdu contre une mondialiste, la Thaïlandaise Porntip Buranaprasertsuk. Mais j’espère que d’ici les prochains JO, elle pourra faire encore mieux.» 

Bien qu’elle se veuille réaliste – «il ne faut pas s’attendre à monter sur le podium, le niveau est très élevé» –, Cathy affirme, toutefois, que Kate fera «tout pour continuer à faire honneur au pays»

Coup de foudre sur le court

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<p>À l&rsquo;âge de 14 ans, Cathy fait la connaissance de Jacques. Elle tombe immédiatement sous son charme. <em>&laquo;J&rsquo;étais novice dans cette discipline. Toutefois, j&rsquo;allais souvent accompagner mes frères à leur entraînement. Puis, l&rsquo;on m&rsquo;a proposé de jouer et j&rsquo;y ai vite pris goût. Je devais avoir alors 12 ans.&raquo; </em>Quelque temps après, elle fait la connaissance d&rsquo;un garçon extrêmement timide mais talentueux. <em>&laquo;Je voulais jouer en binôme avec lui car il était quelqu&rsquo;un de très technique et tactique.&raquo;</em> Et de fil en aiguille, ils sont passés de partenaires de jeux à partenaires en amour. Ensemble, en 1985, ils ont décroché la médaille d&rsquo;or en double mixte.</p>