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Andy Tanner: le sens du partage
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Andy Tanner: le sens du partage
Il connaît les sentiers qui mènent à la réussite. La longue et particulièrement riche carrière qu’il a connue en tant que joueur l’atteste. Aujourd’hui reconverti en entraîneur, Andy Tanner guide ses protégées du Curepipe Starlight…
Saison dernière. La formation curepipienne remporte le championnat de première division. Elle aborde sa campagne inaugurale en Super League. Elle ne se contente toutefois pas d’être un simple pensionnaire, mais se trouve être, aujourd’hui, parmi les principaux prétendants à la consécration. Certes, il y a eu des recrutements pour renforcer l’équipe mais cela n’explique pas à lui seul le parcours que réalise actuellement l’équipe. Il y a du travail. Enormément de travail. Fondé sur une transmission. Celle de la connaissance et de l’expérience, acquises par Andy Tanner durant ses longues années de pratique – conjuguées aux compétences de Rafael Riquiero, l’autre entraîneur du CSSC –, à ses joueurs. «J’ai beaucoup reçu du basket, c’est maintenant le temps du partage.»
Cette nouvelle étape de sa carrière, Andy Tanner la vit pleinement. En dépit des subtilités qu’elle comporte et auxquelles il avoue n’avoir jamais pensé. «Maintenant que j’arbore le costume, je me rends compte des implications inhérentes au poste d’entraîneur. Surtout quand on a à gérer les joueurs qui ont du caractère. Mais, c’est une belle expérience qui m’appelle à être pour les joueurs tantôt un grand frère, tantôt un père ou encore un psy.»
En parallèle, Andy Tanner, qui voue une admiration au très sympathique joueur de la Dream Team des années 90, Charles Barkley, donne aussi un coup de main à la sélection nationale masculine. L’amoureux du basket et le patriote qu’il est ne peut rester insensible face à cette disette de plus de trente ans que connaissent nos garçons dans les Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI). «On a beaucoup de boulot puisque l’écart entre nous et les autres pays de la région est conséquent. Il n’est cependant pas impossible de le combler. Le programme de travail établi par le DTN va d’ailleurs en ce sens.» Mais il est, selon lui, impératif qu’il y ait en annexe des stages réguliers et de fréquentes confrontations de nos locaux avec des étrangers. «Il faut aussi qu’il y ait un suivi. Prenons par exemple les jeunes qui défendront le quadricolore à la prochaine édition de l’AfroBasket (NdlR : prévue sur notre sol du 13 au 22 juillet). Il ne faut pas qu’on les perde après la compétition.»
Considéré comme l’un des meilleurs de sa génération, Andy Tanner a débuté la pratique du basket au début des années 90. Initié par… Ghislain Fanny, son copain de classe au collège Saint-Joseph. «Avant, je jouais au foot. Puis, un jour, il m’a dit d’essayer le basket. Je l’ai fait. Il m’a, par la suite, convaincu de venir à une séance d’entraînement des Eagles. J’y suis allé une fois et de là, j’y suis resté pendant trois saisons, contribuant à l’ascension de l’équipe de la 3e à la 1re division.»
Il rejoint par la suite le centre national de formation où il développe encore plus ses compétences sous la férule de Jacques Cachemire qui le nomme même capitaine. «J’ai beaucoup appris de cet homme.» Il rejoint ensuite Attila, la meilleure équipe de l’île à la fin des années 90 où il côtoie d’autres grands noms du basket local à l’époque et décroche une participation aux JIOI de 1998 à la réunion. Son aventure avec les «rouge et noir» se soldera par deux titres de champion national.
Puis il continue l’aventure au Real. Et goûte à au moins huit consécrations au niveau local. Il remporte, par deux fois, la médaille d’argent à la Coupe des clubs champions. Il quitte le Real en 2008, s’accorde un temps sabbatique. Après quoi, il rechaussera ses baskets pour jouer une saison pour le CSSC. Il retrouve ensuite le club de ses débuts, Attila, et y poursuit son parcours jusqu’à sa retraite en 2013. Entre-temps, il joue, en 2011, ses 2e JIOI.
Le personal fitness coach à l’hôtel de Trou-aux-Biches, fort de son expérience, adresse ce message aux basketteurs : «Ne vous contentez pas de vos acquis. Entretenezl-es et travaillez pour éliminer vos faiblesses. N’attendez pas uniquement les entraînements pour le faire mais faites le par vous-mêmes. C’est ce que je faisais. Et, n’oubliez pas les études.»
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