«Les journalistes sont tout aussi vulnérables que n’importe quel employé.» C’est ce qu’a déclaré Reaz Chuttoo. Ce dernier intervenait lors d’une conférence de presse de la Confédération des travailleurs du secteur privé (CTSP) à Port-Louis, mardi 2 mai. Le syndicaliste ainsi que les autres membres de la confédération ont invité les journalistes de la presse écrite et parlée, à se syndiquer. Une initiative qui, précise le syndicaliste, s’insère dans le cadre de la Journée internationale de la liberté de la presse, célébrée le 3 mai. 

«Ceux qui travaillent dans la presse ont le droit d’être protégés contre le harcèlement sous toutes ses formes et d’être en sécurité au travail», a soutenu Reaz Chuttoo. Il a ajouté que «la CTSP souhaite débloquer les négociations entre le secteur du journalisme et les compagnies. Ce, pour que les employés puissent bénéficier des avantages tels que  les remuneration orders et qu’ils aient un support quand ils sont lésés».

La CTSP a également indiqué que plusieurs journalistes ont frappé à sa porte pour demander de l’aide. Jane Ragoo indique, pour sa part, qu’il «n’y a pas lieu d’avoir peur car les employés ont le droit de se syndiquer». D’ajouter que «dans un premier temps les adhésions se feront anonymement afin de permettre aux journalistes d’intégrer le syndicat».

Reaz Chuttoo a, dans la foulée, indiqué que la CTSP lutte pour mettre fin au contrat qui stipule qu’un journaliste ne peut pas prendre de l’emploi chez un «concurrent» pendant une période de deux ans après avoir quitté la compagnie où il travaille. Selon la confédération cela est«inconstitutionnel».