Frayeur et angoisse… Ce sont là les sentiments qui animent des habitants de Poste-de-Flacq depuis lundi soir 1^er mai. La raison: leurs maisons ont été inondées suite aux grosses averses qui s’abattent dans l’île depuis quelques jours. Les habitants n’ont eu d’autre choix que d’évacuer l’endroit. Toutefois, si certains s’attendaient à recevoir une allocation pour les dégâts occasionnés, d’autres font appel au gouvernement pour trouver une solution à long terme. Car c’est la deuxième fois cette année qu’ils font face à des inondations.

Entre-temps, la plupart des habitants de Poste-de-Flacq ne se sont pas rendus au travail ce matin pour «redress lakaz». L’eau qui a pénétré dans plusieurs pièces de leurs maisons a également emporté leurs vivres sur son passage. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, la police leur a annoncé qu’ils n’auront aucune allocation de la Sécurité sociale car aucun avis de pluie torrentielle n’a été émis. «Nou bann dimoun pov. Nou péna nanié. Nou fek al tir ration. Aster pa ress nanié. Li pa facil pou nou», confient certaines habitantes les larmes aux yeux.

Face à cette situation, certains habitants ont dû abriter leurs animaux, chèvres et cabris, à l’intérieur de leurs maisons. «Combien de temps ferons-nous face à cette situation ? Que ferons-nous si cela se produit lorsque nous ne sommes pas à la maison ?», se demandent-ils. Une voiture s’est, elle, aussi retrouvée dans un ravin suite aux inondations. «Cela aurait pu être plus grave. Il nous faut trouver une solution au plus vite», soutient la famille Ramen. Cette dernière explique qu’elle a dû démolir un barrage construit de roches pour que l’eau puisse être évacuée.

Pour l’heure, les habitants n’ont qu’un seul souhait: que le gouvernement leur vienne en aide et trouve une solution à leur problème.