Penchée sur la tombe de son époux, Frédérick, Marie Clays Augustin verse des larmes. Ces larmes dont son cœur est rempli depuis un mois déjà. Frédérick a perdu la vie dans un accident de la route. Et depuis, cette mère de six enfants ne sait plus comment faire pour prendre soin d’eux. D’autant plus qu’elle ne travaille pas.

Frédérick, raconte la veuve éplorée, avait un rêve. Il voulait construire une maison pour leurs six enfants. Répondant aux critères d’éligibilité, le couple Augustin avait ainsi obtenu un terrain du ministère du Logement et des terres, à Pointe-aux-Sables. «Frédérick n’avait pas de salaire fixe, mais il avait pu construire une maison en tôle avec une chambre.» À ce moment-là, le couple avait pour projet de continuer la construction dès qu’ils obtiendraient des fonds.

Le destin en a toutefois décidé autrement… Le 1er avril, alors qu’il rentrait du travail, Frédérick Augustin, qui était âgé de 36 ans, a dérapé sur le rondpoint de Caudan en négociant un contour. Il n’a pas survécu à cette chute.

Ce n’est pas tout. Au dire de Marie Clays, cela fait plus d’un an que la maisonnette est dépourvue d’électricité. «Nous avons fait une demande auprès du Central Electricity Board pour être connectés au réseau. Cela fait un an que nous n’avons pas eu de réponse.» Du coup, poursuit-elle, «les enfants apprennent dans le noir. Ils allument des bougies pour faire leurs devoirs».

Une situation devant laquelle son cœur de mère se brise. Et Marie Clays ne sait plus comment se sortir de cette épreuve. «C’est dur pour moi de les soigner avec la pension de Rs 4 500 que je touche du ministère de la Sécurité sociale. Je ne sais pas comment faire pour subvenir aux besoins de mes enfants.» Et, dans la foulée, concrétiser le rêve de son époux.

Une publication du quotidien BonZour