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Dr Sharmila Seetulsingh-Goorah: «L’UTM ne réagit pas aux manifestations»

2 mai 2017, 21:48

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Dr Sharmila Seetulsingh-Goorah: «L’UTM ne réagit pas aux manifestations»

«Sur un campus universitaire, on ne peut se comporter en enfant gâté qui veut tout avoir et tout de suite. Je pense que les étudiants ont compris que gérer une université publique n’est pas jouer au Père Noël.» Le Dr Sharmila SeetulsinghGoorah, directrice de l’Université de technologie de Maurice (UTM), met les points sur les «i». Une déclaration qui fait suite à la manifestation organisée le 19 avril par les étudiants qui souhaitaient ainsi protester contre l’état des infrastructures au sein de l’établissement de La-Tour-Koenig. Mais ce mouvement a eu une retombée positive : une réunion est prévue mercredi 3 mai, à 11 heures, entre la direction et l’union des étudiants.

Ce qui, pour les étudiants, est de bon augure. Ils sont en effet confiants que leurs doléances seront finalement entendues par la direction. Reyan Ramchunder, vice-président de l’union des étudiants, se réjouit que la direction ait décidé de leur accorder la possibilité d’exposer les difficultés auxquelles ils font face.

Si l’heure est au dialogue, Sharmila Seetulsingh-Goorah fait tout de même comprendre que la direction doit faire face à certaines contraintes: «Nos mains sont liées par les lois et règlements de la Public Procurement Act et nous ne pouvons pas aller aussi vite que nous aurions souhaité.»

Equipements vétustes

Si elle concède que les équipements sont vétustes et doivent être remplacés ou réparés, elle indique que «tout cela doit passer par un constat des infrastructures concernées et ce n’est pas le travail de la direction. Malheureusement, pour faire sensation, il y a certains qui préfèrent écrire aux institutions externes concernant les problèmes plutôt que de les rapporter à l’administration».

Les étudiants ont, en effet, mis en avant la «climatisation et des projecteurs défectueux». Et de faire remarquer que lors de la réunion, ils évoqueront aussi la question du Wi-Fi, «quasi inexistant jusqu’ici».

De son côté, la directrice affirme que certaines choses échappent à son contrôle : «Ce n’est pas la directrice de l’UTM qui va empêcher le réchauffement climatique. Il fait de plus en plus chaud à Pointe-aux-Sables et il pleut de plus en plus. Les étudiants savaient dans quel état étaient les bâtiments de l’UTM. Ils ont choisi d’étudier chez nous en connaissance de cause. Nous offrons des cours à Rs 50 000 par an alors que ces mêmes cours coûtent jusqu’à Rs 250000 annuellement ailleurs à Maurice.»

Manque de communication

Elle explique dans la foulée que la direction a déjà établi un programme pour l’amélioration des infrastructures et des services offerts aux étudiants. «Nous venons d’investir près d’un million de roupies dans le waterproofing. Nous avons déjà lancé les procédures pour l’approvisionnement de nouveaux climatiseurs.»

La réunion de demain devrait aussi être l’occasion pour les deux parties de mettre les choses à plat. En effet, les étudiants déplorent le manque de communication. «La direction a affirmé qu’elle n’était pas au courant de ce qui se passe sur le campus. C’est à présent qu’elle s’attaque aux problèmes prioritaires», commente Reyan Ramchunder. Ce à quoi la directrice répond avoir tenu des réunions et pris note des doléances du syndicat.

«Le jour de la manifestation, une réunion était prévue avec la Students Union pour leur donner un compte rendu de ces actions et de leur progrès, dit Sharmila SeetulsinghGoorah. Les membres de la Student Union ont fait comprendre, pendant la réunion qui a suivi leur manifestation, qu’ils sont impatients et ne veulent pas attendre parce que leur mandat se termine en septembre 2017 et qu’ils veulent avoir de quoi monter leur campagne pour les prochaines élections estudiantines. Mais moi, je veux améliorer les facilités pour tout le monde dans le respect des procédures».

Par ailleurs, la direction indique avoir un département de Students Affairs qui tombe sous la responsabilité d’un Assistant Registrar et qui s’occupe des doléances des étudiants. «Je travaille en ce moment avec l’Acting Registrar sur une restructuration du personnel de ce département pour essayer de le rendre plus efficace.»