«Le gouvernement a imposé un délai pour la conversion de la carte d’identité mais sans faire de calcul. Il y a un désordre administratif», lance Rajah Mahadewoo. Lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi 3 mai, le porte-parole du Regrupma Travayer Sosyal a souligné le manque de contrôle autour la carte biométrique. Il compte écrire une lettre au Premier ministre Pravind Jugnauth à ce sujet.

Il explique que le Regrupma Travayer Sosyal a lancé une petite opération pour tester la validité de la carte après le 30 avril. Un collaborateur a pris l’avion pour Rodrigues avant cette date pour rentrer deux jours après le délai, en présentant son ancienne carte d’identité. Le but était de voir si la carte passait toujours auprès des autorités. Rajah Mahadewoo ajoute que l’opération s’est déroulée sans problème vu que la personne en question a eu l’autorisation de rentrer.

«Pression»

«Pourquoi tant de pression ? Les autorités ne prennent même pas la peine de demander la nouvelle carte biométrique. La population était sous pression. Certains se sont rendus au centre de conversion par peur des sanctions», s’insurge-t-il.

Autre sujet soulevé, la réclamation qu’il doit rembourser à l’État. Il doit payer Rs 1,9 million après que son appel pour contester la carte biométrique devant le Privy Council a été rejeté. «Pourquoi payer autant pour avoir essayé d’exprimer le mécontentement du public face à une décision imposée par l’État ? On doit avoir la liberté de nous exprimer», avance-t-il. Selon lui, s’il n’arrive pas à trouver £43 000, ses biens seront saisis par l’État.