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Bel-Ombre: les villageois demandent des comptes à leurs élus
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Bel-Ombre: les villageois demandent des comptes à leurs élus
L’eau a causé de gros ravages dans les cours et des maisons à Bel-Ombre. Les habitants, remontés, réclament que les ministres et les députés de la région descendent sur le terrain.
Cela aura pris un peu plus de temps que prévu. Cependant, avec quelques mois de retard, les inondations, tant craintes par les habitants, ont encore sévi. Si les grosses pluies des derniers jours ont, indistinctement, touché toutes les régions du pays, à Bel-Ombre les gens déplorent d’importantes pertes et menacent de descendre dans la rue.
Était-ce de la poudre aux yeux ? Encore un coup pour faire croire que les choses allaient s’arranger ? se demandent les habitants de Bel-Ombre se souvenant du nettoyage et surtout ayant vu les équipes de travailleurs qui s’affairaient dans les environs du pont en mars.
«Nous nous attendions à des travaux de dragage au pont et dans la mangrove afin d’éviter les inondations, mais il n’y a eu rien de la sorte», se désole Julien Bergicourt. Résultat : des dizaines de maisons ont été inondées et les familles sont remontées.
Le travailleur social, qui suit le dossier depuis longtemps, tout comme les habitants, ne décolère pas. «L’impact est énorme pour les victimes après chaque inondation et les allocations et autres dédommagements ne le couvriront jamais. Il y a la perte de meubles, le stress occasionné à chaque fois qu’il pleut. Il faut en finir avec ces inondations. Ce n’est pas normal», martèle-t-il.
Jean Paul Arnasalon, qui habite le quartier appelé Longtill, ne cache pas sa colère non plus. «Depuis plus de deux ans, rien n’a été fait pour cette région. L’ancien ministre Raj Dayal était venu en hélicoptère avec de belles promesses, début des travaux dans deux semaines. Mais il semble que lorsqu’il est parti, on en avait fini avec nous», lâche cet habitant qui souffre depuis plusieurs années à chaque grosse averse.
Tout comme ses voisins, il est d’avis qu’aucun aménagement de drains ou travail entrepris ne pourra les protéger des inondations. «Il y a des drains pour charrier l’eau à la rivière qui passe à l’arrière du quartier mais lorsque cette rivière elle-même est en crue, ce drain ramène toute l’eau vers nous», soutient Jean Paul Arnasalon. Pour lui, il n’y a que le relogement des habitants de ce quartier qui soit la seule solution envisageable. À présent, en compagnie d’autres habitants, il demande des comptes au gouvernement et aux élus de la région : «Cela fait des années que nous souffrons, que nous attendons. Rien n’a été fait pour nous et nous voulons savoir pourquoi. Nous nous sentons rejetés par le gouvernement», regrette Jean Paul Arnasalon.
Ces habitants vont organiser une conférence de presse la semaine prochaine. Leur objectif : faire en sorte que les ministres et les élus viennent leur dire en face pourquoi Bel-Ombre stagne. Julien Bergicourt soutient cette démarche.
«L’on a fait une visite des lieux, un comité interministériel a été institué mais il n’y a eu aucun résultat depuis. Il semble qu’on ne nous prenne pas au sérieux», dit le travailleur social.
En attendant les réponses des élus, les habitants de Bel-Ombre doivent faire face aux séquelles des inondations : des cours envahies d’eau boueuse qui aura apporté toutes sortes de détritus, des fosses septiques également qui débordent et bien d’autres désagréments encore.
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