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Santé: l’autonomie du Centre cardiaque fait polémique

4 mai 2017, 22:00

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Santé: l’autonomie du Centre cardiaque fait polémique

Encore des remous autour du Trust Fund for Specialised Medical Care. Après la polémique autour du salaire de l’ex-directrice Vijaya Sumputh, c’est maintenant l’existence de l’entité qui est remise en question. Des membres de la Government Medical Consultant in Charge Association (GMCCA) aborderont le sujet avec Anwar Husnoo, ministre de la Santé, au cours d’une réunion, la semaine prochaine. L’argent dépensé et la portée des services offerts, jugée insatisfaisante, seront évoqués.

«Il n’y a pas lieu que le Cardiac Centre soit un service séparé des hôpitaux. Il est grand temps qu’il y soit intégré», explique une source autorisée de la GMCCA. En effet, le Trust Fund for Specialised Medical Care opère indépendamment du ministère.

Le personnel du Cardiac Centre est employé par le conseil d’administration du Trust Fund for Specialised Medical Care, ce qui ne laisse pas indifférents les médecins du secteur public. «Pourquoi le personnel du Cardiac Centre n’est-il pas recruté à travers la Public Service Commission ? Est-ce que le travail au Cardiac Centre justifie qu’il gagne plus d’argent ?» s’interroge notre source. Mais surtout, les médecins se demandent si tout l’argent que l’État dépense pour ce Trust Fund est justifié.

Les médecins membres de la GMCCA ne sont pas les seuls à questionner la raison d’être du Trust Fund. Un ancien membre du conseil d’administration de ce fonds souligne que l’entité n’opère pas au maximum de ses capacités.

Rémunération peu attractive

En effet, revient-il, le Trust Fund for Specialised Medical Care a été créé pour permettre le développement de «super-spécialités» telles que la chirurgie cardiaque, la neurochirurgie ou les transplantations d’organes. «Mais voilà, depuis que le fonds a été créé en 1992, seul le Cardiac Centre a vu le jour», note-t-il.

Cependant, une source autorisée au Cardiac Centre fait ressortir que cela est dû au manque de spécialistes qualifiés au pays. Et d’ajouter que «les médecins n’ont pas de mesures incitatives pour se spécialiser parce que la rémunération n’est pas attrayante».
 
Pour Avinash Teeluck, ancien Chairman du Trust Fund, il faut développer le fonds au lieu de l’abolir. «Le Cardiac Centre pratique des interventions extrêmement avancées. Ce qu’ils font là-bas nécessite une gestion indépendante du ministère», soutient-il.

En sus, il explique que le Trust Fund supervise aussi les transplantations rénales. Mais, ajoute-t-il, ce ne sera pas facile si les médecins n’ont pas la motivation nécessaire pour se spécialiser.