Publicité

Consultations pré-budgétaires Ce que le patronat demande

5 mai 2017, 11:37

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Consultations pré-budgétaires Ce que le patronat demande

 

Les consultations se sont poursuivies hier en vue du Budget 2017- 2018. Le Premier ministre et ministre des Finances a rencontré les représentants de Business Mauritius pendant plus d’une heure.

Arnaud Dalais : «Faciliter les procédures d’embauche des travailleurs étrangers»

La main-d’œuvre étrangère permet de préserver l’emploi des Mauriciens. C’est un des principaux points avancés par Business Mauritius lors des consultations pré-budgétaires avec le Premier ministre et ministre des Finances, Pravind Jugnauth, au Lunch Room de l’Assemblée nationale hier

«Bon nombre de secteurs ont bien besoin de la main d’œuvre étrangère comme c’est le cas dans la construction, dit Arnaud Dalais, président de Business Mauritius. On ne trouve malheureusement pas à Maurice les ouvriers dont on a besoin. Non seulement on a demandé au gouvernement de faciliter les procédures pour l’obtention des permis, mais aussi de travailler en partenariat avec le gouvernement pour un système de formation à l’intention des Mauriciens pour les métiers de la construction.»

L’association du patronat s’est aussi prononcée sur le salaire minimum national qui sera bientôt instauré, même s’il ne concerne pas vraiment le Budget. «Il faut certes faire très attention au salaire minimum. Il ne faut pas qu’il vienne affecter les secteurs clés de l’économie qui dépendent beaucoup de la compétitivité. Nous sommes pour un salaire minimum, mais à certaines conditions», souligne Arnaud Dalais.

Au cours de la réunion, les membres de l’association ont parlé de la nécessité d’alléger le fardeau fiscal afin d’encourager les petites et moyennes entreprises – qui vendent sur le marché local – à exporter leurs produits dans la région. «On pense que si on peut les aider à exporter leurs produits dans la région à travers un plan, on devrait pouvoir renforcer le secteur manufacturier à Maurice. On est aussi revenu sur la réouverture de l’économie. Il faut que l’économie continue à s’ouvrir à travers des investissements venant de l’étranger.»

Est-ce que les attentes de Business Mauritius sont favorablement accueillies par le Premier ministre ? Arnaud Dalais devait ré- pondre que lorsque la nouvelle entité de Business Mauritius «avait été lancée, on avait beaucoup parlé de partenariat». Et d’ajouter : «J’ai l’impression que le chef du gouvernement est dans la même perspective et on attend beaucoup de ce Budget. Je pense qu’il devrait pouvoir aider à relancer l’économie

Beas Cheekhooree : «Temps durs, mesures fortes attendues pour l’exportation»

<p><em>&laquo;Les temps sont durs et nous souhaitons que le Budget 2017-2018 aille de l&rsquo;avant avec des mesures fortes pour le secteur de l&rsquo;exportation</em>.&raquo; C&rsquo;est ce que fait valoir Beas Cheekhooree, président de la Mauritius Export Association. <em>&laquo;Il nous faut un secteur manufacturier fort orienté vers l&rsquo;exportation. Il faut accorder une attention particulière aux petites et moyennes entreprises pour qu&rsquo;elles puissent intégrer cette chaîne d&rsquo;exportation. Nous avons aussi proposé qu&rsquo;il y ait une meilleure connectivité aérienne avec le monde extérieur. Nous avons également insisté sur la nécessité de faire un rebranding des produits Made in Mauritius. Il faut améliorer l&rsquo;image de l&rsquo;île Maurice pour attirer les investisseurs étrangers.&raquo;</em></p>

<p><strong>Catherine Gris : &laquo;<em>Mesures incitatives pour le secteur manufacturier réclamées sur le marché régional&raquo; </em></strong></p>

<p><em>&laquo;Nous réclamons des mesures incitatives afin de permettre au secteur manufacturier d&rsquo;innover sur le marché régional</em>&raquo;, fait ressortir Catherine Gris, Chief Executive Officer de l&rsquo;Association of Mauritian Manufacturers (AMM). Plusieurs débats ont été initiés entre Business Mauritius, la Mauritius Chamber of Commerce and Industry et l&rsquo;AMM sur la question. L&rsquo;idée est que chaque exportation puisse donner lieu à un crédit d&rsquo;impôt. &laquo;<em>Cela demande une vraie capacité d&rsquo;exportation. Notre tissu industriel est souvent capitalisé à travers l&rsquo;exportation. On verrait d&rsquo;un bon œil la création d&rsquo;un Equity Fund pour aider les entreprises mauriciennes orientées vers l&rsquo;exportation.&raquo;</em></p>