«Des personnes n’ont pas encore touché un sou émanant de leurs investissements.» Ces paroles du travailleur social Salim Muthy en disent long sur l’état d’esprit des détenteurs du Super Cash Back Gold (SCBG). Ces derniers comptent aller de l’avant avec leur grève de la faim, à partir du lundi 8 mai, au jardin de la Compagnie, à Port-Louis. Ils n’ont pas été satisfaits de leur rencontre avec le ministre de la Bonne gouvernance, Sudhir Sesungkur, le vendredi 5 mai.

Interrogé à l’issue de cette réunion, Salim Muthy, leur porte-parole, a soutenu qu’il a fait état de la frustration des détenteurs du SCBG et du Bramer Asset Management (BAM) qui, jusqu’ici, n’ont pas encore touché la somme qu’ils ont investi dans ces fonds. «Nous avons expliqué au ministre Sesungkur qu’à ce jour, il y a des gens qui n’ont rien reçu de leur investissement. Nous lui avons fait comprendre que des clients du BAM n’ont pas encore été payés. Il y a aussi des gens dont les cas avaient été référés au Financial Intelligence Unit et qui n’ont toujours rien eu.» Le ministre, dit-il, a demandé une à deux semaines de plus pour pouvoir enquêter sur cette affaire car, d’après ses relevés, 25 000 clients du SCGB ont déjà été payés.

«Nous allons soumettre au ministre une liste de gens qui n’ont pas encore été payés. Les détenteurs sont en en colère et frustrés. Certains ne mangent pas à leur faim. Si le ministre va prendre une à deux semaines pour faire son enquête, c’est son affaire. Nous n’allons pas pouvoir attendre. C’est pourquoi nous allons déclencher une grève de la faim à Port-Louis», a conclu Salim Muthy.