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Santé: plusieurs médicaments en rupture de stock dans les pharmacies privées
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Santé: plusieurs médicaments en rupture de stock dans les pharmacies privées
Novagesic, Antadys, Lutenil… La liste de médicaments qui ne sont pas disponibles dans les pharmacies privées ne fait que s’allonger. Dans le milieu, on évoque un problème d’approvisionnement hors de portée des propriétaires de pharmacies.
Changement de saison oblige, la demande en médica- ment est montée en flèche. Mais voilà, du côté des pharmacies privées, il s’avère que plusieurs médicaments ne sont pas présents sur les étagères depuis plusieurs jours, voire des semaines. Parmi eux, on retrouve le Novagesic, l’Antadys, le Lutenil. Les raisons ? Dans le milieu, on évoque des laboratoires en arrêt de production ou encore l’interdiction d’importation parallèle…
«En effet, il y a une pénurie de Novagesic depuis trois semaines. Mais il y a beaucoup d’alternatives», note Arshad Saroar, vice-président de la Pharmaceutical Association of Mauritius (PAM). Mais beaucoup de patients se sont habitués à un médicament spécifique et exigent le même, soutient-il. Pour la Persantine, qui est aussi en rupture de stock, une autre source précise qu’on ne peut la remplacer par un autre médicament car ce comprimé est prescrit en cas d’allergie à l’aspirine.
Les médicaments contre la constipation chronique, les problèmes gynécologiques ou obstétriques étaient aussi introuvables sur le marché. Mais Arshad Saroar tient à rassurer les clients : «Il est vrai que les médicaments gynécologiques ou obstétriques n’étaient pas disponibles pendant presque trois semaines, mais de nouvelles cargaisons sont arrivées la semaine dernière.»
Pourquoi autant de pénurie de différents médicaments simultanément ? «C’est un problème qui est hors de notre portée. Prenez par exemple des médicaments comme la Clomid, le Lutenyl ou encore l’Antadys ; tous sont produits par le même laboratoire et celui-ci était en fusion, d’où la production réduite pendant quelque temps», explique Arshad Saroar. Il avance qu’il en va de même pour les autres médicaments, tels le Novagesic ou encore ceux contre la constipation.
Cependant, d’autres sources dans le milieu suspectent que ce soit l’obligation d’enregistrer les médicaments et de payer un registration fee qui entraîne cette pénurie. Un opérateur du secteur affirme que les frais d’enregistrement découragent les importateurs de médicaments de faire venir ceux qui sont les moins en demande. Un autre interlocuteur explique que ce sont surtout les petits importateurs qui ne veulent pas prendre de risque.
Propos qu’Arshad Saroar balaie d’un revers de main. «Les pénuries qui ont eu lieu jusqu’ici résultent d’un problème dans les laboratoires. Prenez les médicaments obstétriques, par exemple, ils étaient en rupture pendant un moment et là ils sont de nouveau sur le marché. Rien à voir avec le registration fee.»
Public: un monitoring committee créé
<p> C’est une décision du ministre de la Santé, Anwar Husnoo. Selon une source autorisée, il a demandé la mise en place d’un Monitoring Committee pour contrôler rigoureusement le stock de médicaments anticancéreux dans les hôpitaux. «<em>Le comité se réunira régulièrement pour évaluer le stock de médicaments disponibles»,</em> explique notre source. Et ce, pour s’assurer qu’il n’y aura plus de pénurie de médicaments anticancéreux comme cela a été le cas tout récemment. Alors que la rédaction de <em>«l’express»</em> a reçu plusieurs témoignages concernant le manque général de médicaments dans les hôpitaux, une source au ministère de la Santé dément ces allégations.</p>
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