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[Vidéo]Résidence Saint-Louis : la grogne des habitants face à de nombreux problèmes

5 mai 2017, 22:44

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[Vidéo]Résidence Saint-Louis : la grogne des habitants face à de nombreux problèmes

Les habitants de Pailles et de Saint-Louis sont révoltés face aux nombreux problèmes auxquels fait face la région. Ils dénoncent la passivité des autorités concernées et surtout, ils demandent au gouvernement de les aider à améliorer leur situation actuelle. Ces problèmes ont été évoqués lors de la réunion des habitants tenue le vendredi 5 mai. 

Parmi, l’infrastructure qui laisse à désirer d’un terrain de foot et d’un jardin d’enfants. Aussi, un grand problème de tout à l’égout, avec des eaux usées qui se déversent dans une rivière située non loin des maisons. Et le fléau de la drogue qui a pris une ampleur considérable chez les jeunes de la région. 

Sydney Papillon, qui exerce comme entraîneur de foot pour les jeunes de la région, souligne que ces derniers ne sont pas assez encadrés. Et ne peuvent exploiter pleinement leur talent suite au manque d’infrastructures. «Pas étonnant que nous nous faisons battre par les Seychelles par 12 à 0. À Maurice, on ne donne pas assez d’importance au sport», déclare-t-il. 

Il ajoute que le désœuvrement parmi les jeunes est un des facteurs qui les poussent en quelque sorte à aller vers la drogue. «Sa bann zen-la péna okenn distraksion. Football sé sel spor ki zot kontan ek péna plas pou zwé». Il déplore aussi le manque de lumière car, à la nuit tombée, personne ne peut s’aventurer sur le terrain.   

Pour Cassam Hulleemuth, il y a un autre problème qu’il doit gérer quotidiennement. «Tou bann délo malprop de 700 lakaz dan la rézion dévers dan sa la rivier-la », explique-t-il. La rivière, elle, déborde avec le système de tout-à-l’égout mis sur place. Résultat : une odeur nauséabonde qui imprègne les alentours. Des fois, selon ses dires, les habitants ne peuvent pas ouvrir leurs fenêtres tant l’odeur pestilentielle est forte. «À long terme, cela pourrait nuire à la santé de tout un chacun, surtout des enfants», précise-t-il. 

Du terrain de foot et de ce qui reste du jardin d’enfants, il n’y plus grand-chose. Les équipements sont cassés et bien sûr inutilisables. Le terrain de foot n’est pas clôturé, du coup à chaque tir un peu fort, le ballon atterrit dans les broussailles. Les vestiaires, eux, sont fermés 24/7. Et le gazon sur le terrain de foot est rarement coupé, ce qui attire moustiques et autres insectes nuisibles. «Moustik bwi isi. Pa kapav rest lontan», affirme-t-on. 

Les habitants demandent aux trois députés de l’endroit, au lord maire de Port-Louis et au gouvernement de descendre dans la région pour un constat de la situation. Et pour décider de la marche à suivre, en commun accord avec les habitants. «Cela fait plus de cinq ans que nous sommes dans cette situation. Nous avons besoin de changement pour le bien-être de nos enfants», estiment les habitants présents lors de cette réunion.