La famille Mootoosamy, qui habite à Baie-du-Tombeau, a eu chaud. Dimanche dernier, soit le 30 avril, aux petites heures du matin, un ventilateur a explosé dans la chambre du fils, occasionnant un début d’incendie et créant un vent de panique dans la maisonnée, voire au-delà. Car il se trouve que l’appareil était de la marque Pacific, ce qui a rappelé à la population la série noire impliquant des ventilateurs de cette marque. 

C’était en 2013. Un sentiment de colère envahissait le public après le décès des jumelles Kayla et Kiara Donald à la suite d’un incendie. Leur domicile était parti en flammes après la défaillance d’un ventilateur Pacific. Une autre famille – les Chintaram – avait tout perdu dans leur maison ravagée par le feu, à Vacoas. Également en cause : des ventilateurs de la même marque. Peu après, le cheval Slinga Malinga a péri dans son box au Mauritius Turf Club dans des circonstances similaires. 

Après ces événements, un Prohibition Order avait était émise par le ministère du Commerce et de l’Industrie à l’encontre de l’importateur King Bros, interdisant la vente des ventilateurs Pacific. Cela, par mesure de précaution, le temps que les faits soient établis. Ce Prohibition Order a, depuis, été levé. 

Dimanche, la famille Mootoosamy a eu de la chance. «J’ai été réveillé par le bruit d’une explosion, raconte le père de famille. J’ai appris que le ventilateur était en feu. Les flammes s’intensifiaient, en faisant de la fumée, vu que la chambre était fermée. Les pales du ventilateur commençaient à fondre. Utilisant une serviette, j’ai saisi le ventilateur pour le porter à l’extérieur.» 

Cet habitant de Baie-du-Tombeau dit avoir acheté l’appareil il y a quelques années, procédant au «servicing» lui-même. «J’ai six ventilateurs chez moi et je fais un devoir de les nettoyer moi-même. Je n’ai jamais eu de problème.» Or, selon le chargé de communication de King Bros, Alexandre Laridon, c’est justement une pratique à éviter. Il conseille de recourir à un technicien spécialisé. 

Alerté par l’incident, le revendeur a dépêché des techniciens à Baie-du-Tombeau pour tenter de déterminer l’origine de la défaillance et vérifier les autres ventilateurs. «Nos techniciens étaient sur place. Il faut savoir que le ventilateur datait de sept à huit ans, ce que nous avons pu établir grâce à notre système de ‘bar code’. Selon nos techniciens, l’appareil a subi une surchauffe», explique Alexandre Laridon.

<p>Y a-t-il moyen d&rsquo;éviter la surchauffe d&rsquo;un ventilateur et, en même temps, les accidents ? <em>&laquo;En temps normal, il faut éteindre son ventilateur après 5 à 6 heures pour éviter que le mécanisme ne chauffe pas trop&raquo;,</em> explique Alexandre Laridon. Mais c&rsquo;est là une mesure que beaucoup ignorent. Sur le plan de la sécurité, explique le chargé de communication, les nouveaux modèles de ventilateurs <em>&laquo;sont équipés d&rsquo;un système de &lsquo;breaker&rsquo;, ce qui fait les hélices s&rsquo;arrêtent automatiquement et que le courant ne passe plus aussitôt que le mécanisme s&rsquo;épuise et s&rsquo;échauffe&raquo;.</em><br />
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	Il fait aussi comprendre que, comme tout appareil, un ventilateur demande une vérification ou servicing chez un technicien. <em>&laquo;Quand les gens nettoient eux-mêmes leur appareil, ils ne se préoccupent que de la poussière. Mais dans un département spécialisé, les techniciens ont davantage de compétences pour détecter d&rsquo;éventuels soucis ou défaillances.&raquo;</em></p>