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Macron président: nouvel espoir pour l’Afrique ?

8 mai 2017, 04:13

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Macron président: nouvel espoir pour l’Afrique ?

«Une nouvelle page de notre longue histoire s’ouvre ce soir. Je veux que ce soit celle de l’espoir et de la confiance retrouvés», a affirmé Emmanuel Macron, élu dimanche 7 mai président français, avec 65 % à 66,1 % des voix. Tous les espoirs sont aussi permis pour l’Afrique.

Emmanuel Macron avait en effet déclaré au Monde, durant la campagne, vouloir «écrire une nouvelle page dans notre relation avec l’Afrique». «Quand je regarde l’Afrique, je vois en effet le continent de l’avenir. L’Afrique est en train de connaître une transformation sans précédent, avec une croissance continue depuis 2000, l’urbanisation et l’essor des classes moyennes, le développement du secteur privé et une jeunesse créative et dynamique.»

Selon le nouveau président, il y a bien entendu «des défis que l’Afrique devra surmonter : la démographie, les pandémies ou le dérèglement climatique qu’elle subit, les inégalités et la faiblesse de la gouvernance. Mais je suis convaincu que l’Afrique surprendra le monde par son dynamisme».

Encore inconnu du monde il y a quelques mois, Emmanuel Macron fait son entrée dans le club des grands et va effectuer ses premiers pas sur une scène internationale minée par les conflits et les tensions. Propulsé à l’Élysée après une ascension politique fulgurante, il devient, à 39 ans, un des plus jeunes chefs d’État du cénacle, et va, sans véritable expérience internationale, se confronter d’emblée aux dossiers les plus explosifs, du Brexit à la crise migratoire en passant par la Syrie. Sommet de l’OTAN le 25 mai à Bruxelles, suivi du G7 en Italie, sommet européen mensuel en juin et G20 en juillet en Allemagne : l’international s’imposera dès l’investiture du président.

Emmanuel Macron bénéficie déjà d’un capital sympathie important parmi les dirigeants de l’UE, soulagés de l’élimination de la dirigeante d’extrême droite europhobe, Marine Le Pen, et satisfaits de l’arrivée d’un pro-européen convaincu au moment où s’engagent de difficiles négociations sur le Brexit.

«Pas fasciné par poutine»

Celui qui prône «une France forte dans une Europe qui protège» a déjà été adoubé par la chancelière allemande Angela Merkel, par le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker... Même l’ancien ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, une des références de la gauche radicale en Europe, l’a soutenu. Le nouveau président français peut aussi se targuer du soutien symbolique mais prestigieux de l’ex-président américain Barack Obama, opportunément annoncé avant le second tour.

S’il est accueilli chaleureusement à Bruxelles et dans les capitales européennes, qu’en sera-t-il de ses relations avec les grands fauves de la politique internationale, au premier rang desquels le président russe Vladimir Poutine? Interrogé sur le sujet début avril, Emmanuel Macron avait froidement répondu: «Je ne suis pas fasciné par Poutine (...), je ne fais pas l’objet d’intimidation.» Avant de promettre un «dialogue exigeant» avec Moscou sur les sujets ukrainien et syrien notamment.

«La politique internationale est un club, et quand vous êtes nouveau dans le club, on vous teste», estime le spécialiste des relations internationales Bertrand Badie, enseignant à l’Institut d’études politiques de Paris. «Sans doute que plusieurs vont se dire: il est jeune, il est nouveau, on peut le rouler dans la farine. Mais il y a toujours des surprises, de l’imprévu.»

Emmanuel Macron a déjà promis que la lutte contre le terrorisme constituerait une des priorités de son action, et s’est dit déterminé à avoir une «collaboration forte» avec Washington, en dépit de l’imprévisibilité du président Donald Trump.

La patronne de l’extrême droite française, Marine Le Pen, largement battue au second tour de l’élection présidentielle par le centriste, a, elle, salué «un résultat historique et massif» pour son parti, le Front national. «La première force d’opposition», a déclaré celle qui a été battue avec 33,9 à 34,5 % des voix selon les estimations. Elle souhaite à Macron de «réussir face aux immenses défis».

Français votant à Maurice : 79,83 % des voix pour le centriste

<p>Comme en France, Emmanuel Macron a raflé la majorité des votes à Maurice. En effet, il a comptabilisé 79,83 % des votes, contre 20,17 % pour Marine Le Pen. Au total, 3 920 votes ont été exprimés à Maurice. &laquo;Ce résultat est encore en passe de validation&raquo;, laisse, cependant, entendre une source autorisée à l&rsquo;ambassade de France.</p>

<p>Le bureau de vote compte aussi un plus fort taux d&rsquo;abstention qu&rsquo;au premier tour. Cette fois-ci, seuls 49,11 % des Français éligibles à Maurice ont accompli leur devoir civique, contre 52 % au premier tour.</p>

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