Quel est le rôle de la Mauritius Revenue Authority (MRA) dans la traque des trafiquants de drogue?
La MRA travaille en étroite collaboration avec la police, notamment l’Anti-Drug and Smuggling Unit (ADSU). À notre niveau, ce sont plusieurs sections qui sont impliquées. Il y a d’abord celle des renseignements, qui traite et vérifie les informations obtenues. L’Anti-Narcotics Section prend ensuite le relais quand il faut agir.

Quelles seraient les nouvelles mesures à mettre en oeuvre pour de meilleurs résultats dans le combat contre la drogue?
Une des mesures à réintroduire à tout prix est la récompense aux informateurs. Celle-ci avait été abolie lorsque le Customs Act a été amendé après l creation de la MRA. Cette modification a définitivement aidé à réduire le nombre et la qualité des informations que la MRA reçoit. Mettre en place cette mesure n’engendrera d’ailleurs pas de gaspillage de fonds publics, car ce n’est qu’après la verification d’une information et le succès d’une operation qu’un informateur est récompensé.

Qu’en est-il du volet judiciaire des actions de la MRA?
Les lois par rapport aux poursuites devraient aussi être amendées pour que la MRA puisse elle-même sanctionner ceux qui font fi des lois. C’est la police qui se charge de poursuivre ceux qui commettent des délits tombant sous le Customs Act mais nous avons l’avantage de mieux connaître nos cas. Le système aurait été encore plus efficace si nous avions le pouvoir de prendre les devants.

Après les récentes saisies records, comment la MRA compte-t-elle améliorer ses opérations?
De nouveaux chiens viendront bientôt s’ajouter à ceux qui font déjà partie de notre équipe. Ce qui amènera le nombre de chiens à une dizaine. Il y a aussi l’acquisition de nouveaux scanners pour les conteneurs et les mobiles.

Étant le president de la MRA Staff Association, quelle est la nature de vos revendications à la direction de la MRA?
Nous faisons ressortir qu’il devrait y avoir plus de transparence au niveau des transferts et des promotions. À titre d’exemple, c’est un organisme indépendant qui devrait recevoir les actes de candidature. Il devrait aussi y avoir plus d’équilibre au niveau des critères de sélection. Des fois, nous nous retrouvons avec de jeunes officiers promus, qui doivent suivre les consignes d’officiers plus expérimentés mais qui n’ont pas les qualifications requises pour grimper dans la hiérarchie, ce qui crée souvent des frustrations.

Y a-t-il des brebis galeuses du côté des douanes?
Le département d’Internal Affairs veille au grain pour qu’il n’y ait aucune pratique illégale. Les employés de la MRA se doivent de soumettre une declaration de leurs avoirs tous les trois ans. Toutefois, si le département soupçonne un employé de pratiques douteuses, ce dernier peut être appelé à faire une nouvelle déclaration avant le délai établi. Ce département surveille constamment les employés. De plus, des formations spécifiques sont offertes aux employés afin de les sensibiliser sur les écarts de conduite.