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Cité Blanche: Squatters relogés et… abandonnés ?
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Cité Blanche: Squatters relogés et… abandonnés ?
Ils pensaient démarrer une nouvelle vie. Mais ces anciens squatters ont vite déchanté en s’installant à cité Blanche. Ils ne perdent pas espoir d’une vie meilleure.
À cité Blanche, il y a deux types d’habitants. Ceux qui résident dans les maisons préfabriquées. Et, juste à côté, ceux qui logent dans les maisons en tôle. Alors que la boue épaisse et glissante, due à ces jours pluvieux, commence à sécher, des enfants de tous âges s’amusent dans l’unique rue de cette partie de la cité.
Debout devant sa maison, Joseph Dartagnan Peche regarde son fils courir. Les enfants n’ont pas encore pris conscience des conditions dans lesquelles ils vivent. «Cela fait six mois que nous vivons ici. Nous venons de Baie-du-Tombeau.»
Sa maison de fortune, en feuilles de tôle multicolores, est le fruit de son labeur. «Je suis maçon. Et j’essaie tant bien que mal de subvenir aux besoins de ma famille.» Ils sont six à vivre dans cette maison. «Mes quatre enfants, mon épouse et moi.»
Mais, le plus dur, c’est l’absence d’électricité. «Depuis notre installation, nous n’avons jamais eu de courant. Ce n’est pas facile pour mes enfants. Deux d’entre eux prendront part aux examens du School Certificate cette année.» Pour se débrouiller, ils se rendent à l’école très tôt et rentrent très tard. En ce faisant, ils peuvent compléter leurs devoirs au collège. «Pour l’uniforme, même sans repassage, on fait en sorte qu’ils les portent le mieux possible.»
Cette misère, il n’est pas le seul à la vivre. Yvonette Achille vivait auparavant à cité La Cure. «On nous a donné une portion de terre et nous sommes venus.» C’était en octobre dernier. «Je suis heureuse d’être propriétaire de ce terrain.»
N’empêche, elle n’a ni eau ni électricité. «C’est un calvaire. On a entamé les procédures auprès de la Central Water Authority (CWA), mais toujours rien. Quant à l’électricité, ne m’en parlez pas.» Elle montre sa lampe solaire. «Je viens de la mettre au soleil. Pendant deux jours, on a été dans l’incapacité de l’utiliser car il n’y avait plus de soleil.» Du coup, elle dîne aux chandelles tous les soirs, dit-elle avec le sourire.
Mais qui dit pas d’électricité dit pas de réfrigérateur. «Nous sommes condamnés à aller à la boutique du coin. Et le vendeur nous donne 100 g de viande pour Rs 60. On ne peut pas vivre que de boîtes de conserve et de grains secs tous les jours !»
Manque de sécurité
Hormis la nourriture, certains boutiquiers en profiteraient pour leur vendre des bougies à des prix exagérés. «On achète des bougies entre Rs 6 et Rs 8. Il faut en prendre au moins cinq par nuit. J’ai deux enfants qui habitent avec moi, dont un petit de quatre ans.»
Marie confie, dans la foulée, qu’elle a très peur pour sa sécurité. «L’autre soir, j’ai entendu des pas et j’ai vu qu’une personne tentait de pénétrer chez moi. J’étais seule avec mes enfants ce jour-là, j’ai pris peur.»
Il y a deux semaines, une nouvelle famille, qui n’a pas voulu révéler son nom, a pris ses quartiers dans la région. Cette dernière, qui compte quatre personnes dont un enfant handicapé, parle aussi de l’insécurité qui règne dans la région. «Depuis que nous sommes arrivés ici, nous avons déjà été cambriolés. Plusieurs pochettes de ciment et autres matériaux ont été emportés.»
Qui plus est, dit cette famille, elle n’a même pas de sentier pour accéder à sa maison. «Fer nwar ek nou dan bwa net nou…»
Rs 40 m seront investies, promet Alain Wong
<p>Le leader du PMSD a effectué une visite surprise à cité Blanche vendredi. Et selon les habitants, Xavier-Luc Duval leur aurait indiqué qu’il tenterait de les aider. De son côté, le ministre de l’Intégration sociale dit avoir pris note des problèmes auxquels font face ces anciens squatters. «<em>J’ai déjà appelé les différents partenaires, dont le CEB, la CWA, la police de l’environnement et la Wastewater Management Authority, pour qu’ils me donnent un coup de main</em>», révèle Alain Wong. D’ajouter qu’il a également sollicité les services d’une compagnie de ramassage d’ordures. <em>«On va investir Rs 40 millions afin que ces gens puissent avoir toutes les facilités qui leur manquent.</em>»</p>
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