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Ex-employées d’Airway Coffee: «Leker Fermal…»
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Ex-employées d’Airway Coffee: «Leker Fermal…»
Leur vie a basculé, il y a huit mois, lorsqu’elles ont perdu leur emploi. Mais ces anciennes employées d’Airway Coffee refusent de perdre espoir. Elles ont les yeux braqués sur le 22 mai. Ce jour-là, la Cour suprême rendra son verdict dans le bras de fer opposant la compagnie à Airports of Mauritius Ltd (AML) et Airport Terminal Operations Ltd (ATOL). BonZour! a rencontré deux anciennes salariées d’Airway Coffee, Denise Arouff et Mayendree Coopoomootoo. Elles ont accepté de se livrer à nous.
Denise Arouff
Le 30 septembre 2016. Cette date restera à jamais gravée dans son esprit. Elle, c’est Denise Arouff, mère de deux enfants. «J’étais bien là-bas. Je ne manquais de rien», dit-elle en évoquant son travail à Airway Coffee. D’ajouter qu’elle était la seule à subvenir aux besoins de sa famille. «Mon époux est maçon et ce n’est pas facile d’assurer un travail régulier. J’ai deux enfants dont un est malade. Il a même dû subir une intervention à l’étranger…» Denise Arouff travaillait dans les cuisines d’Airway Coffee. «Aussi bien à Mahébourg qu’à l’aéroport. Je ne voyais pas les heures passer, car nous travaillions tous dans une belle ambiance.» La mère de famille raconte que lorsqu’elle a accompagné son fils pour son opération à l’étranger, elle n’a pu s’empêcher de verser quelques larmes en passant devant le stand d’Airway Coffee sur le niveau 1 à l’aéroport. «J’étais triste. Je pensais à tous mes collègues et aussi à l’ambiance dans laquelle on travaillait à l’époque.» Toutefois, Denise Arouff confie que tout n’a pas toujours été tout rose pour elle à l’aéroport. «Souvent des gens nous montraient du doigt et nous faisaient toutes sortes de commentaires. Certains nous maltraitaient ‘kouma lisien’.» Mais ce qui lui faisait surtout mal, c’est quand les gens parlaient mal de «Madam Soornack. Nou léker ti pé fermal».
Mayendree Coopoomootoo
Âgée de 46 ans, Mayendree Coopoomootoo travaillait comme agent de sécurité à Airway Coffee. «Avant j’étais à l’aise et je ne manquais de rien. À présent, mon quotidien est un calvaire.»
Elle avoue avoir cherché de l’emploi au sein d’autres compagnies. «Sachant que nous travaillions chez Airway Coffee et que nous cherchions n’importe quel travail, on nous proposait des salaires de misère ! Depuis ces derniers mois, j’ai postulé au sein de plusieurs entreprises où je ne suis restée que 15 jours. J’étais mal à l’aise.»
Elle se remémore des bons moments passés entre les murs de la maison mère à Mahébourg. «Quand vous arriviez, l’on vous donnait votre pain, du beurre, de la confiture ou des gâteaux, c’était au choix. Le thé et le café étaient toujours chauds. On pouvait travailler plus de douze heures. On savait qu’à la fin du mois, les heures supplémentaires seraient payées. La direction nous offrait toutes les facilités…»
Premadevi Narain : «Il se peut que d’autres personnes perdent leur emploi»
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<p>Pour l’actuelle <a href="https://www.lexpress.mu/keywords/employes?page=1" target="_blank">Deputy General Manager d’Airway Coffee</a>, Premadevi Narain, la situation est plus que compliquée. <em>«Au départ, nous avions 140 employés. À présent, nous n’en avons plus que 35.»</em> Pour la plupart, des agents de sécurité, cuisiniers, employés administratifs et opérateurs. </p>
<p><em>«Il se peut que d’autres personnes perdent leur emploi»</em>, confie Premadevi Narain, qui est nulle autre que la soeur de Nandanee Soornack. D’autant plus que le chiffre d’affaires de la compagnie a chuté drastiquement. Avant, dit-elle, Airway Coffee opérait sur trois niveaux de l’aéroport. <em>«Mais depuis la fin de l’année dernière, on n’opère que sur le deuxième niveau, où généralement se trouve le public.»</em> Mais la Deputy General Manager n’a pas perdu tout espoir. Et se raccroche au verdict de la Cour suprême, le 22 mai. <em>«On ne sait pas ce qui va en découler.»</em> Elle dit espérer que la cour ne condamnera pas tous les employés de la compagnie. <em>«Je suis même prête à entamer les négociations avec ATOL pour le paiement qu’on lui doit. S’il pouvait nous redonner le niveau 1, nous pourrions retrouver notre chiffre d’affaires et avec un peu de temps, tenter de payer nos dettes.»</em></p>
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