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Vanessa Mamarot: attrape-moi des rêves…

9 mai 2017, 22:45

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Vanessa Mamarot: attrape-moi des rêves…

À 29 ans, Vanessa Mamarot s’est  essayée, un peu par hasard, à l’artisanat. Elle a commencé  par un bracelet tressé avant de pousser plus loin sa créativité.

Elle nous accueille chez elle, le sourire aux lèvres. Sa simplicité est déconcertante. À 29 ans, Vanessa Mamarot commence à se faire un nom comme créatrice de boucles d’oreilles, de bracelets et de capteurs de rêves (dreamcatcher) , entre autres, composés de perles et de coquillages. 

Vanessa, qui habite à Pointe-aux-Sables, raconte que tout a commencé après l’accouchement de sa fille. La petite aura bientôt trois ans. La jeune femme s’ennuyait. «Je n’avais rien à faire une fois ma fille couchée et la maison rangée.» Et puis, un jour, elle reçoit un bracelet Shamballa en cadeau. «En l’observant, je me suis dite : ‘et si j’essayais d’en faire un ?’» 

Elle se lance grâce à… YouTube. En visionnant les vidéos, elle assimile le procédé en deux jours. Elle réalise son premier bracelet, puis un deuxième... «Mon mari était un peu réticent au début car je devais compter sur lui, étant donné que je ne travaillais pas, pour financer l’achat du matériel requis. Mais en voyant le résultat, il m’a encouragée. C’est d’ailleurs grâce à son soutien et à son aide que j’ai pu commencer à prendre des commandes.» Dans un premier temps, celles-ci proviennent des membres de sa famille, ensuite de ses voisins et amis. 

Vanessa finit par en parler à sa sœur ainée Christel, qui vit au Danemark. Celle-ci l’encouragera davantage et créera même une page Facebook, Macrame Mama, pour que Vanessa puisse y publier les photos de ses créations et ainsi se faire des clients. On y voit des capteurs de rêves en forme de hibou, des boucles d’oreilles mi-crochet mi-paon, etc. 

Mais Vanessa ne s’arrête pas là et met la barre plus haut. Elle s’essaie à son premier grand attape-rêves. «Je ne savais pas trop quel matériel utiliser pour faire le grand cercle de base. J’ai alors pensé à un ventilateur» , sourit-elle. Son père, un ancien électricien, a pu lui trouver de vieux appareils inutilisés. «Comme ma maman est couturière, elle m’a aidée pour faire des crochets.» 

Sa plus belle expérience a été en 2015, lors du Festival international kreol. Vanessa dit avoir eu la chance d’exposer ses créations au craft corner. «Ce jour-là, j’ai tout vendu.» 

Elle concède néanmoins que ce n’est pas tous les jours facile. Surtout avec un enfant à élever. «Bientôt, la petite ira à l’école et je compte m’investir encore plus dans ce milieu.» D’autant plus, souligne Vanessa, qu’ «il faut être créatif et faire travailler son imagination. Les jeunes se lassent vite d’une mode et il faut toujours être en mesure de s’adapter et d’innover». Son rêve : ouvrir son propre magasin artisanal.