Une femme russe accuse un ressortissant mauricien de l’avoir violée dans une chambre d’hôtel aux Seychelles, jeudi 5 mai. Le Mauricien a comparu en cour lundi, selon la Seychelles News Agency, et reste actuellement en liberté conditionnelle.

Selon le rédacteur en chef de cette agence de presse, contacté mardi 9 mai, la nouvelle est prise «avec des pincettes» car quelques zones d’ombre subsistent par rapport à la version donnée par la victime. Qui plus est, l’arme tranchante avec laquelle elle aurait été menacée, selon sa déposition, demeure introuvable. L’identité du Mauricien, âgé de 37 ans, n’a pas été divulguée par la police seychelloise. Selon cette dernière, son passeport a été confisqué même s’il a été relâché. Il comparaîtra en cour à nouveau lundi. La police mauricienne n’a pas encore été informée de ce cas par son homologue de l’archipel.

Selon la police seychelloise, l’écrivaine et journaliste de voyage faisait partie d’une tournée de presse organisée par l’établissement hôtelier sur l’île Félicité, Dans un e-mail envoyé aux médias seychellois, elle allègue que son agresseur l’a violée pendant une vingtaine de minutes alors qu’elle était sous la menace d’une arme tranchante. Elle déclare que l’homme en question, un concierge de l’hôtel, a accédé à sa chambre à travers un balcon. La femme, qualifiée comme journaliste d’expérience, indique dans l’email avoir été «violée brutalement».

«Après avoir lutté pendant une vingtaine de minutes, j’ai pu m’échapper de la villa pour aller chercher des secours à la réception. Vu la superficie de l’hôtel, cela m’a pris au moins une heure pour entrer en contact avec les services de sécurité et rapporter le cas à la direction», souligne-t-elle dans l’email adressé à l’agence seychelloise. La victime a demandé à ce que son identité ne soit pas divulguée car elle a été victime d’un viol.

À noter que l’île mesure 2,68 km2. Qu’elle abrite une seule construction, le Six Senses Zil Pasyon, un complexe hôtelier de 30 villas qui couvre un tiers de Félicité, explique Le Figaro, dans un reportage sur l’ouverture de l’établissement, en 2016.

Un représentant de l’hôtel a déclaré au Seychelles News Service que la direction de l’établissement se refuse de commenter cette affaire vu qu’une enquête policière est en cours.

La journaliste russe a déjà quitté l’archipel. Mais elle a maintenu qu’elle témoignera devant la justice à travers Skype. À ce stade, elle n’a pas encore été contactée par les autorités seychelloises. L’ambassade russe aux Seychelles ainsi que le ministère du Tourisme seychellois suivent de près l’évolution de l’enquête policière.