Ils en ont assez vu. Une centaine d’habitants du village de Pont-Blanc ont participé à une marche contre les drogues de synthèse, le vendredi 28 avril. Pont Blanc est en effet sous le choc depuis qu’un jeune homme de 23 ans s’est donné la mort suivant des problèmes liés à son addiction à la drogue synthétique. 

Les habitants de la région demandent entre autres l’implication des autorités concernées, des ONG, de la société civile, des enseignants ainsi que des parents, face au ravage des drogues. «Nous appelons les autorités adéquates à venir conscientiser les parents et les jeunes. Venir de l’avant avec des conseils pour que les parents puissent reconnaître si leur enfant prend de la drogue», lâchent-les habitants, inquiets de l’ampleur de la drogue dans la région de Pont-Blanc. «C’est une situation bien grave car plusieurs familles sont affectés par la drogue. Certains ne sont pas au courant que leurs enfants ont atterri dans ce calvaire», souligne Chandni Maunick, une habitante du quartier.

Le docteur Preeatum Ancharaz, président du mouvement social de Pont-Blanc, précise que plusieurs jeunes de l’endroit, âgés de 18 à 23 ans, l’ont approché pour sortir de l’emprise de la drogue synthétique. «Vu que je suis moi-même médecin, je les aide avec un traitement médical et le suivi à l’hôpital», confie-t-il. Mais il précise qu’il leur faut ensuite un suivi psychiatrique afin qu’il n’y ait pas de rechute. Et, dernièrement, relater les incidents aux autorités concernées telle la police. «Il est obligatoire pour nous de transmettre toutes les informations à la police pour que cette dernière puisse effectivement traquer les trafiquants», poursuit le médecin.