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Enseignement supérieur : un plan pour réglementer les cours externes

10 mai 2017, 23:00

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Enseignement supérieur : un plan pour réglementer les cours externes

Il n’y aurait pas de contrôle sur les chargés de cours de l’UoM qui enseignent dans d’autres institutions supérieures. L’université de Maurice veut y mettre bon ordre…

On se dirige vers une réglementation concernant les cours donnés par des enseignants de l’université de Maurice (UoM) dans d’autres institutions d’enseignement supérieur. Cela fait un moment déjà que ces cours dispensés en externe interpellent. L’Independent Commission against Corruption a également initié des enquêtes suite à des dénonciations. L’administration de l’UoM a préparé une première ébauche du plan visant à mettre de l’ordre dans ce type d’enseignement. Une première réunion en ce sens a eu lieu, lundi, entre le Vice- Chancelier (VC), le professeur Dhanjay Jhurry, et le comité exécutif de l’University of Mauritius Academic Staff Union (UMASU).

Cette nouvelle politique devrait être à l’ordre du jour du conseil d’administration, la semaine prochaine. Nous avons pu avoir les grandes lignes du nouveau plan. Pour l’heure, les enseignants qui souhaitent travailler dans d’autres institutions supérieures doivent obtenir l’autorisation préalable du VC ; démontrer un portfolio d’enseignement et de recherche satisfaisant ou encore les horaires de ces cours externes ne devraient pas gêner le travail du chargé de cours à l’UoM, devant se faire après 16 heures.

Depuis juillet dernier, les chargés de cours sont autorisés à exercer pendant 90 heures en externe, sur une année académique. Cependant, l’ébauche du nouveau plan souligne que ce nombre d’heures ne peut généralement être vérifié. «Il est impératif que l’UoM développe une politique harmonisée en ce qui concerne l’enseignement à l’extérieur de l’université. Les requêtes doivent se faire sur une base institutionnelle et devraient provenir directement des universités concernées et dirigées vers le bureau du VC», peut-on y lire.

Premier changement : que l’enseignement donné en externe soit ramené à un module et que les horaires ne dépassent pas 45 heures par année (donc réduire les heures de moitié). Le tout doit être traité comme un service de consultants. Les chargés de cours devraient alors verser un tiers de ce qu’ils touchent à l’UoM.

Autre point mis en avant dans l’ébauche : le fait qu’il n’existe aucune politique à l’UoM pour l’instant qui traite avec des requêtes ayant trait à la supervision des travaux de recherche en dehors du campus du Réduit. Le plan souligne que s’engager dans des travaux de recherche dans d’autres universités cause préjudice à l’UoM. Car «ces institutions promeuvent leur statut aux dépens de l’UoM, le nombre d’heures dévouées par les enseignants de l’UoM n’étant pas calculé et ne pouvant être contrôlé…».

Aucune politique concernant les droits de propriété intellectuelle, par rapport à la recherche supervisée par un enseignant de l’UoM, qui pourrait déboucher sur un brevet, n’existe, indique aussi l’ébauche. De ce fait, l’UoM n’y tire aucun bénéfice. Il est donc proposé que les requêtes qui seraient en mesure d’être considérées ne doivent provenir que des universités elles-mêmes et adressées au bureau du VC.

La création d’un cadre «cotutelle» est aussi évoquée, tout comme la signature d’un protocole d’accord ou une entente de collaboration pour la recherche entre les deux institutions qui seraient concernées. Le partage des frais d’enregistrement entre les deux universités, une limite d’un étudiant par superviseur et les «scarcity areas» font aussi partie des autres propositions du plan d’ébauche.

Sollicité par l’express, le professeur Dhanjay Jhurry n’a pas voulu en dire plus. La présidente étant absente, le vice-président de l’UMASU n’a pu, lui, être joint. Cependant, il nous revient que le syndicat compte faire des contre-propositions en marge de la prochaine réunion du conseil d’administration.