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Disparu en mer: la Fourche, endroit tristement célèbre
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Disparu en mer: la Fourche, endroit tristement célèbre

Depuis dimanche, la famille Ramkissoon est dans la détresse la plus totale. Pour cause, l’un des leurs, Jagessur Ramkissoon, a disparu en mer alors qu’il était parti pêcher avec un ami. Les deux se sont rendus à la Fourche. Cet endroit a souvent été le théâtre de disparitions et de noyades. Il se trouve à Médine, à quelques mètres du «Bassin vert» où, l’année dernière, le corps du Français Joachim Guiseppe Paumero avait été découvert…

Les unités de la National Coast Guard (NCG) sont à pied d’oeuvre depuis plus de deux jours, ratissant les coins et recoins de la Fourche, afin de retrouver le disparu. Cet endroit a de quoi donner froid dans le dos. Pour y accéder, il faut, dans un premier temps, prendre la direction de l’usine sucrière de Médine. En arrivant en face d’un kovil, il faut emprunter un sentier sur la gauche, au milieu des champs de cannes. Au bout de deux cents mètres, un petit chemin boueux qui mène directement sur la falaise qui surplombe la Fourche. À cet endroit, la mer est non seulement d’un bleu roi mais regorge également de poissons et, dit-on, de requins.
Cette mer, Jaylall Boodraye la connaît sur le bout des doigts. Ancien pêcheur, il a toujours apprécié cet endroit pour ses bancs de poissons. «Un amateur ne peut prendre le risque de nager dans cette mer. Il n’y a ni brisants, ni récifs ici.» Il raconte qu’une fois, alors qu’il avait 55 ans, il pensait que sa dernière heure était venue, dans cette mer. «En effet, j’ai eu une crampe alors que je faisais de la pêche sous-marine. Et j’ai dû user de toute mon expérience pour revenir ici sans encombre. Depuis, j’ai mis une fin à ma carrière de pêcheur.»

Selon ses dires, ce lieu est réputé non seulement pour ses dauphins mais aussi pour ses requins. «Au pied de cette falaise, la mer doit être à 30, voire 40, pieds (NdlR, 10 à 13 mètres) de profondeur. On ne peut pas faire n’importe quoi ici.» Il renchérit en ajoutant qu’il ne faut pas y venir seul. «Il faut être au minimum à deux. Jamais seul. Car cette mer est traîtresse.»
La police toujours en alerte
Le chef inspecteur Iysurey, responsable de la section ouest de la NCG, soutient que ses troupes continueront à rechercher Jagessur Ramkissoon. «La NCG de Flic-en-Flac a sous sa responsabilité environ 10 km de côtes, entre Wolmar et Bassin Vert.» Depuis qu’il a été informé de cette disparition, toute son équipe travaille d’arrache-pied pour retrouver le disparu. «Nous déployons les unités de mer, soit le Fast Intercept Boat qui sort de Port-Louis ; ainsi qu’une équipe de plongeurs ; de même que l’hélicoptère et l’avion de la NCG, qui ont tous sillonné cette région.» Les vagues ne facilitent pas le travail par moments. «Mais je ne baisserai pas les bras.»
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