Ils en sont à leur quatrième jour de grève de la faim. Et les détenteurs des plans d’assurance Super Cash Back Gold (SCBG) et Bramer Asset Management (BAM) comptent maintenir ce mouvement qui a débuté le lundi 8 mai, au jardin de la Compagnie. Sauf qu’hier, trois femmes ont dû être hospitalisées à cause de leur état de santé.

Nirmala Sharma, 63 ans, est l’une d’entre elles. Diabétique, elle a toutefois refusé de se nourrir à l’hôpital, signifiant de même son intention de rejoindre les autres grévistes dès qu’elle se portera mieux.

De son côté, Céline Zana, la cinquantaine, a dû renoncer à la grève après avoir été prise en charge par le Service d’aide médicale d’urgence. Elle souffre d’hypoglycémie. Pamela Dusseea, 35 ans, est la dernière à avoir été admise pour des soins hier. Elle a des problèmes cardiaques. Son époux Denis, qui faisait également la grève, y a renoncé pour la soutenir.

Cela ramène à sept le nombre de grévistes. Salim Muthy, le porte-parole, soutient que ces derniers comptent continuer le combat. Il se dit choqué que des citoyens ont à avoir recours à une telle action pour revendiquer leurs droits. L’activiste confie qu’il n’était pas détenteur du SCBG ou du BAM, mais il s’est joint au mouvement, «pour soutenir et guider ceux qui font la grève».

Une autre manifestation aura lieu aujourd’hui, jeudi 11 mai, à 10 h 30. Elle verra la participation des employés des Galeries Fokeerbux, dont le patron fait la grève. De plus, un groupe de soutien à ce mouvement tiendra une conférence de presse au centre social de Marie Reine de la Paix, Port-Louis, à 11 heures.

«Un drame humain»

D’autre part, plusieurs politiciens ont affiché leur soutien à ce mouvement de grève hier. Alan Ganoo, leader du Mouvement patriotique, a rendu visite aux ex-clients de la BAI dans la matinée. Il a souligné que le gouvernement doit assumer ses responsabilités et rembourser ces personnes.

Dans la soirée, Arvin Boolell est allé à la rencontre des grévistes. Le député rouge Osman Mahomed lui a emboîté le pas. Qualifiant cette situation de drame humain, il est d’avis qu’une solution doit être trouvée au plus vite. Pour lui, cette grève vient entacher davantage l’image du pays au niveau international. Étant donné que Maurice est considérée comme ayant un climat propice à l’investissement.