Publicité
Post-BAI: les victimes de l’affaire Sunkai soutiennent les grévistes SCBG
Par
Partager cet article
Post-BAI: les victimes de l’affaire Sunkai soutiennent les grévistes SCBG
Pancartes et soutien moral. C’est de cette façon que les victimes de l’affaire Sunkai Company Ltd ont manifesté vers 11 h 30, hier, au jardin de la Compagnie. Cela en signe de solidarité avec les détenteurs des plans d’assurance Super Cash Back Gold et Bramer Asset Management qui font une grève de la faim. Elles voulaient aussi, en rendant visite à ces anciens clients de la BAI, faire de sorte qu’ils ne soient pas oubliés par le gouvernement actuel.
L’affaire Sunkai avait éclaté en mars 2013 lorsqu’une fraude de Rs 768 millions avait été décelée dans la compagnie du même nom. Au total, 2 500 personnes y avaient investi. L’équipe de l’assistant commissaire de police Pregarsen Vuddamalay avait procédé à une soixantaine d’arrestations. Les enquêteurs ont pu récupérer Rs 22 millions et ont saisi 363 Office Cheques. Leurs montants étaient entre Rs 50 000 et Rs 1,3 million. L’express a rencontré quelques-unes de ces victimes.
Teeluck Nowbuth
<figure class="image"><img alt="" height="200" src="/sites/lexpress/files/images/teeluck_nowbuth.jpg" width="200" />
<figcaption></figcaption>
</figure>
<p>Il a investi tout son argent, y compris sa pension de retraite, dans la compagnie Sunkai. Or, au préalable, Teeluck Nowbuth s’était renseigné. «<em>Je suis parti avec mes amis </em><em>à la Banque de Maurice pour confirmer que </em><em>la compagnie </em><em>était en règle. On m’a assuré que </em><em>c’était le cas. Comment aurais-je pu savoir que c’était une imposture ?» </em>Il affirme ne s’être douté de rien jusqu’à ce que l’affaire éclate en 2013. «<em>Lerla gard finn dir mwa kieté sa </em>Ponzi Scheme.» Selon ses dires, il a dû payer à la Mauritius Revenue Authority plus de Rs 500 000 à la suite de cette affaire alors qu’il avait investi plus de Rs 7 millions. «<em>J’ai tout perdu et cinq ans </em><em>plus tard, j’attends toujours d’être rembours</em><em>é</em>», souligne- t-il. Aujourd’hui, c’est un combat au quotidien qu’il livre pour survivre.</p>
<p> </p>
<p><strong>Veena Nowbuth</strong></p>
<figure class="image"><img alt="" height="200" src="/sites/lexpress/files/images/veena_nowbuth.jpg" width="200" />
<figcaption></figcaption>
</figure>
<p>Veena Nowbuth peine à retenir ses larmes lorsqu’elle nous livre son histoire. L’année où l’affaire a éclaté, son fils devait prendre part aux examens du <em>School Certificate</em>. Il a été forcé d’arrêter l’école, dit-elle. «<em>Nou ti perdi tou ek nu ti pé bizin débours Rs 10 000 pour pay sa lexamin-la. Pa ti </em><em>é</em><em>na mem enn sou dan nou pos.</em>» Son mari est le seul à faire bouillir la marmite. «<em>Nou</em><em>s demandons seulement notre argent, pas plus. Ce que le gouvernement est en train de faire est une injustice.»</em></p>
<p><strong>Devanee Oochit</strong></p>
<figure class="image"><img alt="" height="200" src="/sites/lexpress/files/images/devanee_oochit.jpg" width="200" />
<figcaption></figcaption>
</figure>
<p>Devanee Oochit et des proches ont investi dans cette compagnie. C’est donc sa famille au complet qui a été touchée par cette affaire. «Mo finn bizin grat sou par sou pou kav al met sa larzan-la laba. <em>Mais à la fin ils nous ont escroqués…</em>» De préciser qu’elle n’a rien touché depuis 2013. «Tou finn fini koumsa mem. <em>Rien n’est fait pour nous.</em>» Elle est catégorique, s’il le faut elle entamera, avec l’aide des autres victimes de cette affaire, une grève de la faim pour que le gouvernement se soucie d’eux. «<em>Ce gouvernement ne s’occupe pas des </em>ti dimoun»<em>, </em>soutient-elle.</p>
<p> </p>
<p><strong>Moussa Soobratee</strong></p>
<figure class="image"><img alt="" height="200" src="/sites/lexpress/files/images/moussa_soobratee.jpg" width="200" />
<figcaption></figcaption>
</figure>
<p>«<em>Éna bann gran boss-la, avan zaferla éklaté finn fini tir zot kass. Nou ti dimunn p</em><em>é </em><em>bizin soufer zordi.</em>» C’est ainsi que ce vieil homme commence son récit. «<em>Nous ne demandons pas grand-chose, simplement que n</em><em>otre argent nous soit retourné.</em>» En investissant dans la compagnie Sunkai, Moussa Soobratee pensait «<em>fer </em><em>enn lavans dan lavi</em>», notamment en assurant l’avenir de ses enfants, et «<em>viv pli byin ek mo fami</em>». Mais il a été vite ramené à la réalité. Il raconte que sa pension de retraite ne lui suffit pas d’ailleurs pour vivre aisément aujourd’hui. Il implore donc le gouvernement de leur venir en aide en leur retournant leur argent.</p>
Publicité
Les plus récents