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Un couple jeté à la rue…par erreur: choqué, le fils du couple échoue aux examens du School Certificate
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Un couple jeté à la rue…par erreur: choqué, le fils du couple échoue aux examens du School Certificate
Les Bugnon réclament des dommages de Rs 1 million après avoir été chassés sans ménagement de leur maison. L’ordre d’éviction concernait, en fait, leur voisine…
Il y a un peu plus d’un an, le couple Bugnon est sommairement mis à la porte. Et sa maison saisie. Sauf que c’était sa voisine qui était concernée par cet ordre d’éviction… Mais le mal était déjà fait. Marie Louise Catherine Bugnon explique que son fils, qui était alors âgé de 16 ans, a échoué aux examens du School Certificate, choqué par ce qui s’était passé. La quadragénaire et son époux réclament, de fait, des dommages de Rs 1 million pour les préjudices subis. La plainte a été portée en Cour suprême (voir encadré).
Dans la plainte, et par l’entremise de l’avocat Vimal Rajkoomar et de l’avoué Doorgacharan Luchmun, Marie Louise Catherine Bugnon explique que depuis sa naissance, elle occupe une maison en tôle sur un lopin de terre de 4 perches, à Mahébourg. Le 3 novembre 1997, elle se marie à Alain Bugnon, qui est de nationalité suisse.
«Ce dernier touche une pension mensuelle de la part des autorités de son pays et m’avait aidée à transformer ma maison en tôle en bêton» , précise-telle. Leur demeure, qui est à étage, est ainsi composée d’un grand salon, d’une cuisine, de deux salles de bains et de cinq chambres à coucher. Son époux, son fils et elle-même y menaient une vie paisible. Mais le 28 mars 2016, poursuit Marie Louise Catherine Bugnon, un huissier a fait irruption chez eux, accompagné de policiers. Agissant sous les instructions de Cathib Inder et de Hussein Punjoo, qui habitent à Mahébourg et à Beau-Vallon respectivement, il a fait enlever toutes ses affaires et les a jetées à la rue. Ce jour-là, se rappelle-t-elle, il pleuvait.
«J’ai demandé à la personne qui s’est présentée comme étant un huissier la raison de sa visite. Elle m’a dit qu’un jugement a été délivré et qu’elle avait été autorisée à céder ma maison aux deux hommes.» Or, affirme la quadragénaire, elle n’a jamais été convoquée devant une cour de justice dans un quelconque procès.
Ses protestations n’y feront rien. «Personne ne m’a prêté attention. J’avais un réfrigérateur encastré et je venais d’acheter une nouvelle télévision mais ils ont tout jeté à la rue.» Le pire, dit-elle, c’est que ses voisins ne sont même pas intervenus pour confirmer que c’était bel et bien sa maison. «Ils se sont sentis humiliés et cela a causé du tort à leur réputation», a souligné l’avocat Rajkoomar dans sa plainte.
Son époux, fait ressortir la mère de famille, a aussi été affecté par ce qui s’est passé. «Je n’ai pas eu de nouvelles de mon mari pendant une semaine. Il a été traumatisé en voyant tous ces policiers…»
Ce n’est que par la suite que Marie Louise Catherine Bugnon, qui a dû trouver refuge chez des amis, apprendra que ledit jugement avait, en fait, été délivré contre sa voisine, Françoise Amélie Blaise… «Ma famille n’est en rien mêlée à cette histoire !» martèle notre interlocutrice.
Dans sa plainte, le couple Bugnon fait ressortir qu’il a investi plus de Rs 3 millions dans la construction de sa maison. Et que lors de son éviction «musclée», ses effets personnels ont été endommagés. «Même les installations électriques, les appareils sanitaires et les lignes téléphoniques ont été abîmés», peut-on lire dans le document. Au dire de Marie Louise Catherine Bugnon, son époux a dû contracter un emprunt pour réparer les dégâts et acheter de nouveaux meubles et appareils électroménagers.
«Plaintiffs aver that they are the lawful owners of the said portion of land the extent of 4 perches on which stands their residential house», écrivent Mes Doorgacharan Luchmun et Vimal Rajkoomar dans la plainte. Raison pour laquelle Alain et Marie Louise Catherine Bugnon réclament des dommages de Rs 1 million à Cathib Inder, à Hussein Punjoo et à l’huissier Edoo. Par la même occasion, ils demandent à la Cour suprême de les déclarer comme étant les vrais propriétaires de la maison.
Ordre interlocutoire contre un huissier et deux hommes
<p>Le couple Bugnon a réclamé un ordre intérimaire interdisant à Cathib Inder, à Hussein Punjoo et à un huissier dénommé Edoo d’accéder à sa maison. Il a également demandé à la Cour suprême de lui permettre de récupérer sa maison, après en avoir été chassé. La juge Ah Foon Chui Yew Cheong, siégeant en référé, a décidé de convertir l’ordre intérimaire en ordre interlocutoire, le 12 mai. Elle a interdit aux trois hommes susmentionnés de harceler le couple. Il leur a également été interdit d’entrer dans la maison jusqu’à ce que le procès soit entendu.</p>
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