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Violence domestique: les abris obtiendront désormais Rs 400 par résidant par jour
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Violence domestique: les abris obtiendront désormais Rs 400 par résidant par jour
Rs 400 pour un adulte et Rs 341 pour un enfant par jour. Ce sont les montants d’une allocation per capita dont bénéficieront désormais les organisations non gouvernementales (ONG) gérant des centres d’accueil qui abritent des victimes de violence domestique. Démarche qui survient après la décision du Conseil des ministres d’accorder un cash grant à ces organisations, le 21 avril.
«Cela fait longtemps que les ONG demandent un soutien financier à l’État. Après avoir rencontré les parties concernées, j’ai fait une demande auprès du ministère des Finances», confie Fazila Jeewa-Daureeawoo à l’express. La ministre de l’Égalité du genre, du développement de l’enfant et du bien-être familial précise que le ministère planche aussi sur un système de contrôle pour s’assurer que les victimes obtiennent le soutien nécessaire auprès de ces ONG.
Pour l’heure, seule l’ONG Passerelle est concernée par cette subvention. «Nous sommes très pauvres. Heureusement qu’on bénéficie des donations de la part de certaines compagnies, dont Rogers et Winner’s», souligne la vice-présidente, Indranee Boolell-Bhoyrul. Passerelle accueille 18 adultes et 19 enfants.
L’ONG Chrysalide bénéficiera de l’aide financière lorsqu’elle sera prête avec son abri. «On travaille sur le projet. Nos bénéficiaires, des femmes victimes d’abus de substances, font aussi face au problème collatéral de violence domestique», déclare sa directrice, Marlène Ladine.
Cette subvention ne s’appliquera pas à SOS Femmes, qui perçoit déjà une aide financière du gouvernement. «Compte tenu du nombre de victimes que nous accueillons, nous nous attendons à bénéficier de cette subvention», souligne toutefois la directrice de l’ONG, Ambal Jeanne.
SOS Femmes perçoit une subvention de Rs 1 million pour une année. Une somme qu’Ambal Jeanne juge insuffisante. Pour l’année 2016, l’ONG a accueilli 546 adultes et 554 enfants.
L’ONG Kinouete a, par contre, fermé son centre d’accueil au début de ce mois pour réduire ses coûts car elle fait face à des problèmes financiers. «À fin avril, il n’y avait pas de résidant. On a donc fermé le centre et licencié trois membres», explique son directeur, Michel Vieillesse.
«Notre priorité, c’est de trouver des fonds pour remettre l’ONG sur pied. Comme demandé, on a soumis nos projets à la National Corporate Social Responsility Foundation. On attend de savoir si on va pouvoir continuer à exister», dit-il. Auparavant, le centre avait la capacité d’accueillir six femmes et deux enfants. Il accueillait aussi des ex-détenues, des filles du Rehabilitation Youth Centre qui n’avaient nulle part où aller après leurs 18 ans et des victimes de violence domestique.
Le chiffre
<p>En 2016, 1 852 cas de violence domestique ont été recensés par le ministère. En moyenne, six cas par jour sont rapportés dans les <em>«Family Support Bureaux»</em></p>
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