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Établissement primaire dans le sud: transférée, une maîtresse d’école refuse de quitter son poste

19 mai 2017, 21:47

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Établissement primaire dans le sud: transférée, une maîtresse d’école refuse de quitter son poste

C’est un cas insolite. Du jamais vu dans les milieux éducatifs. Pour cause, cela fait deux semaines qu’une maîtresse d’école affectée à une école primaire du Sud refuse de quitter la direction de l’établissement, malgré un ordre de transfert provenant du ministère de l’Éducation. Résultat : l’école primaire compte à ce jour deux chefs d’établissement, l’un officiel et l’autre pas…

La maîtresse d’école a complété le nombre d’années autorisé dans cet établissement primaire. Elle y est depuis avril 2013», fait-on valoir au ministère de l’Éducation. En effet, les règlements sont clairs : un maître d’école ne peut passer plus de quatre années dans un établissement. «Il s’agit d’un exercice de transfert purement administratif. La maîtresse d’école doit obtempérer car ce sont des directives officielles», laisse-t-on entendre au sein du ministère de tutelle.

La directrice, toutefois, a décidé de n’en faire qu’à sa tête. «Elle continue de venir au bureau chaque matin et s’acquitte des tâches administratives. L’autre maître d’école, qui a été désigné officiellement par le ministère de l’Éducation, peut difficilement s’imposer», souligne une source au sein de l’école. Et d’ajouter que le «nouveau» chef d’établissement se voit dans l’obligation de trouver un autre poste de travail, étant donné que la place officielle est déjà prise.

À l’école, on fait ressortir que ce sont les enseignants qui font les frais d’une telle situation. «Il y a deux capitaines. Le personnel reçoit des directives différentes. Ce n’est pas évident. Il n’y a pas de stabilité.» Certains sont las de ne savoir à qui ils doivent s’adresser. «Ce n’est pas possible de continuer de la sorte.»

Harcèlement

Le comble, c’est que l’école que devait diriger la maîtresse d’école récalcitrante n’a toujours pas de chef d’établissement. Sollicitée par l’express, la principale concernée affirme qu’elle fait l’objet de «harcèlement» de la part du ministère de l’Éducation. Elle n’en dira pas plus pour le moment.

 Au ministère, on affirme n’avoir reçu aucun courrier de la maîtresse d’école. «Nous n’avons rien par écrit. La zone éducationnelle n’a pas été informée d’une quelconque demande pour rester plus longtemps dans cette école», précise-t-on. Selon nos informations, le ministère travaille actuellement sur le dossier et devrait tenter de trouver une solution dans les plus brefs délais.

Refuser des directives du ministère ne constitue-t-il pas une faute professionnelle ? «S’il s’agit d’insubordination, il pourrait y avoir des sanctions», laisse-t-on entendre au ministère.