Publicité
Patrimoine: au musée comme à la maison
Par
Partager cet article
Patrimoine: au musée comme à la maison
Des maisons transformées en musée. Petite virée à l’occasion de la Journée internationale des musées, célébrée le 18 mai.
Sookdeo Bissoondoyal Memorial Centre
Direction Tyack, dans le Sud. La maison natale de Sookdeo Bissoondoyal a été transformée en musée. Le bâtiment en pierre a un toit en tôle. Il comprend quatre pièces qui brillent par leur simplicité. L’une d’elles conserve des effets personnels du tribun : des chemises, paires de souliers, chapeau feutre, cravate.
Ce musée a été inauguré en avril 1987. Il cherche à perpétuer la mémoire du tribun, enseignant et homme politique.
À l’entrée, on peut admirer des photos en noir et blanc retraçant les activités politiques de Sookdeo Bissoondoyal. Le visiteur peut aussi y admirer un portrait et un buste de lui. On peut également voir certains de ses livres et des journaux qu’il avait conservés.
Sookdeo Bissoondoyal est né le 25 décembre 1908. Il est instituteur de 1923 à 1945. Après la Seconde Guerre mondiale, il s’engage en politique. Il est élu pour la première fois aux élections de 1948. Dix ans plus tard, il fonde l’Independent Forward Bloc. Sookdeo Bissoondoyal devient ministre des Administrations régionales. En 1965, il participe à la conférence constitutionnelle de Lancaster House, à Londres, qui mènera à l’Indépendance.
Il est élu aux élections de 1967 et devient ministre des Coopératives. Mais il démissionne en 1969 à la suite de différends avec le Premier ministre d’alors, sir Seewoosagur Ramgoolam. Le voilà leader de l’opposition. Il se représente aux élections de 1976, mais n’est pas élu. Il meurt le 18 août 1977.
Sir Jean Ah-Chuen Memorial Centre
Incursion dans l’intimité du personnage qui orne le billet de Rs 25. La demeure de sir Moi Lin Jean Ah-Chuen, située à l’angle des rues Vandermeersch et Révérend Lebrun, à Rose-Hill, a été transformée en musée. C’est là qu’il a vécu avec ses 11 enfants.
Sir Jean Ah-Chuen est né en 1911. En 1931, il ouvre ABC Store, juste en face du marché central. En 1942, il est président de la Chambre de commerce chinoise et représentant des Hakkas. Il assurera la présidence en alternance jusqu’en 1969.
Il sera aussi le manager du journal Chinese Daily News. Sir Jean Ah-Chuen est nommé au Conseil législatif en 1948. Il y sera à nouveau nommé en 1953 et 1959. La même année, il est l’un des directeurs fondateurs de la Mauritius Union Assurance. Il sera directeur jusqu’en 1991. En 1965, il participe à la conférence constitutionnelle à Londres, qui mènera à l’Indépendance.
Sir Jean Ah-Chuen est élu en 1963, puis en 1967. Il est ministre des Administrations régionales et occupe ce portefeuille jusqu’en 1976. Il est anobli par la reine Elizabeth II en 1980.
SSR Memorial Centre for Culture
Elle sert de repère dans l’ex-rue Desforges. Sir Seewoosagur Ramgoolam (SSR) s’y installe en 1935. Il y restera jusqu’en 1965. C’est en 1986 que la maison devient patrimoine national. Ce musée est géré par le Mauritius Museums Council.
L’un des présentoirs retient l’attention. C’est celui des effets personnels de SSR. Parmi eux : une boîte à bijoux (ci-contre), avec sur le couvercle une carte de Maurice et sur les côtés la clé et l’étoile. Deux cravates, un costume rayé, deux paires de souliers, une petite pendule. Dans la pièce d’à côté : le cabinet médical. Et l’armoire vitrée où sont conservés des instruments. De même que les diplômes de celui qui exerçait là.
Ce musée se caractérise par sa centaine de photos en noir et blanc, qui retracent le parcours de SSR. Photos de jeunesse, de famille, de cérémonies officielles. La photo de SSR sur son lit de mort est également montrée au public.
Maison Eureka
Archétype de la maison créole. Eureka renferme les souvenirs de plusieurs familles, dont celle d’Eugène Leclézio, qui achète la maison en 1863. C’est son cachet préservé – mobilier de la Compagnie des Indes, vaisselle – qui attire les visiteurs, autant que les autres attractions proposées. Car Eureka, c’est aussi une table et des chambres d’hôtes. Ainsi qu’un jardin bio créé par Guillaume de Maroussem.
Cette maison est citée dans l’oeuvre de Jean-Marie Le Clézio, l’un des membres de la famille, dont Voyage à Rodrigues et Ritournelle de la faim.
Musée des petites collections
À force de ramasser les «vieilleries» que les autres jettent, Goorooduth Chuttoo (ci-contre) se constitue plusieurs collections. Toutes sont conservées à son domicile de Rose-Belle. À tel point qu’il a conçu un musée du téléphone ouvert au public jusqu’au 23 mai. À force de persévérance, le musée des petites collections est reconnu par le Mauritius Museums Council en 2010.
Les objets ont pris pratiquement toute la place dans la maison de ce passionné d’histoire. Cela va des lamok de biscuits, de lait, aujourd’hui disparus du commerce, aux boîtes de chocolat distribuées aux enfants à l’époque du couronnement de la reine Elizabeth II ou l’année du mariage de Charles et Diana.
Goorooduth Chuttoo est aussi fasciné par le train, les appareils photo, les cinématographes, les dés et les objets en émail.
Publicité
Les plus récents