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Insolite: le corps humain, cet hôte particulier
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Insolite: le corps humain, cet hôte particulier
Détrompez-vous, nous ne parlons pas de bébé. Récemment en Inde, 75 aiguilles ont été détectées dans le corps d’un homme. Avaler des aiguilles, ce n’est pas une nouveauté à Maurice, à en croire des médecins. Tour d’horizon des trouvailles insolites dans le corps de certains patients.
Des aiguilles, des épingles, des lames de rasoir… «Les Mauriciens sont experts dans l’art d’avaler des objets de toutes sortes.» C’est le Dr Satish Boolell, consultant en médecine légale, qui le dit. Leur spécialité ? Nos compatriotes semblent friands d’objets qui piquent, qui coupent et qui leur valent un détour par l’hôpital.
D’ailleurs, pour certains, c’est le but, nous explique l’ancien médecin légiste de la police. Du moins, c’est ainsi que ça se passe en prison. «Le plus commun, chez les détenus, c’est d’avaler des lames de rasoir. C’est une astuce comme une autre pour sortir de la prison», dévoile le Dr Satish Boolell. Même si cela ne dure en général que quelques heures. Et c’est une expérience qu’ils renouvellent souvent. C’est aussi un moyen de crier au suicide sans que cela ne risque d’aboutir, nous explique-t-il.
Autre curiosité : l’anse d’une tasse détectée dans l’estomac d’un détenu. Mais le pire, c’est que le principal concerné ne savait pas comment elle avait atterri là. Le spécialiste raconte aussi l’histoire de ce jeune récidiviste dont l’autopsie avait révélé la présence d’une bague dans les poumons.
Un jeune médecin de la capitale se rappelle d’un cas datant de l’époque où elle était encore interne. Un jeune couple était venu en consultation pour un préservatif qui était resté coincé dans le vagin de la femme. «Avant de venir à l’hôpital, ils avaient essayé de le retirer. Mais leurs tentatives n’avaient fait que pousser le préservatif encore plus loin», raconte la jeune femme, qui se souvient encore de l’embarras des deux tourtereaux.
«Les enfants ont aussi cette fâcheuse tendance à mettre, dans leurs narines, de la mie de pain et… des petits pois.»
Le Dr Ebrahim Atchia, chirurgien, en a aussi vu de toutes les couleurs au cours de sa carrière. «Un détenu était sous surveillance policière à l’hôpital car il avait avalé des sachets de drogue. Les policiers devaient récupérer la drogue lorsqu’il irait à la selle. Sauf que l’individu a tout ravalé avant que la police ne puisse mettre la main dessus», confie le médecin avec dégoût.
Il évoque également des cas de trichophagie. Et d’expliquer qu’il s’agit d’une maladie qui consiste à s’arracher les cheveux et à les manger. «Dans les cas pareils, une boule de cheveux se forme et, pour l’enlever, une intervention chirurgicale s’avère nécessaire.» Heureusement pour lui, ce sont des cas très rares. Il intervient le plus souvent sur des patients ayant avalé des arêtes de poisson sans s’en rendre compte. Le danger est pourtant omniprésent, puis qu’elles peuvent occasionnellement perforer les parois de l’intestin.
Le Dr Maxwell Monvoisin confie, lui, que les corps étrangers les plus communs demeurent les… vers, surtout chez les enfants. Ces derniers avalent aussi souvent des petits objets dont des billes, des épingles et des pièces de monnaie qui passent facilement dans les selles, fait valoir le médecin. Les enfants, dit-il, ont aussi cette fâcheuse tendance à mettre, dans leurs narines, de la mie de pain et… des petits pois. Toujours au rayon alimentaire, le médecin légiste dit avoir rencontré des billes de plomb dans le corps des chasseurs, une autre anomalie qui, selon lui, serait due à la consommation de viande de gibier pendant des années.
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