Publicité

Budget: les attentes des «ti dimounn»

22 mai 2017, 00:30

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Budget: les attentes des «ti dimounn»

Formation, soutien financier, protection… Que ce soit les pêcheurs, les petits constructeurs, les consommateurs et les artisans, tous veulent un meilleur accompagnement et une plus grande considération de la part du gouvernement. Dans le prochain Budget, qui sera présenté le 8 juin, ils espèrent obtenir au moins une petite part du gâteau.

Une boussole  pour les jeunes pêcheurs

Pour le président du Syndicat des pêcheurs, Judex Ramphul, la formation des jeunes dans le secteur de la pêche devrait être une des plus grandes priorités du gouvernement. L’objectif, dit-il, est de professionnaliser le métier et d’inciter les jeunes à se jeter à l’eau. «Nous avons soumis une série de dix recommandations au gouvernement et nous espérons que cela portera ses fruits.» Hormis la formation, les pêcheurs veulent également obtenir une subvention pour l’achat de bateaux, notamment pour ceux pratiquant la pêche en haute mer. Ils demandent également que le Fisherman Investment Trust soient restructuré et qu’un pêcheur prenne le gouvernail de ce groupement.

Pour que les consommateurs ne soient plus dans les choux

Au niveau de la Consumer Advocacy Platform (CAP), on s’attend à ce que le gouvernement mette sur pied une National Consumer Commission pour assurer la protection des consommateurs. S’exprimant au nom de la CAP, Mosadeq Sahebdin souligne que l’actuelle Consumer Affairs Unit du gouvernement ne «répond plus aux attentes, n’étant pas capable de faire respecter les droits des consommateurs». Et il n’y a pas que les fruits et légumes et autres prix du gaz qui sont concernés, quand on parle de consommation. Par exemple, «en privant un patient de l’accès à son dossier médical, on le prive du même coup de son droit au choix de se faire soigner où il veut sans être obligé de refaire tous les tests qu’il aurait subis à l’hôpital.» 

Construction d’un nouveau programme de formation  pour les maçons

Les entrepreneurs souhaitent également la création d’un véritable «programme de formation» pour les maçons, et ce, afin de «professionnaliser le secteur et inciter plus de jeunes à pratiquer un métier», soutient Gerard Uckoor, président de l’Association des petits entrepreneurs. Il souhaite également que ses pairs et lui soient davantage sollicités pour les grands projets. Afin de booster le secteur de la construction, les petits entrepreneurs préconisent également la création d’une politique de maintenance des grands bâtiments publics, contrats dont ils pourraient bénéficier.

Remodeler l’artisanat

«Notre industrie connaît une mort lente.» C’est le constat désolant émis par Joseph Jacques, directeur de la société d’artisanat Jo Art Ltd et secrétaire de l’Arts and Crafts Manufacturers of Mauritius. En cause:  les importations «non réglementées» des produits ‘artisanaux’ de l’Asie, présentés comme du «Made in Mauritius» et vendus à des prix dérisoires sur le marché local. La solution ? Que le gouvernement délivre un permis spécifique à ceux qui souhaitent importer ces objets ainsi que l’affichage obligatoire du pays d’origine sur les produits.