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Négligence: Denise, 83 ans, privée d’un infirmier à domicile

23 mai 2017, 18:10

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Négligence: Denise, 83 ans, privée d’un infirmier à domicile

Denise Rathbone est âgée de 83 ans. En janvier, elle subit une attaque et se retrouve paralysée des jambes. Alitée, l’octogénaire qui souffre d’Alzheimer, développe des escarres (plaies du lit). Et bien qu’elle ait obtenu un document d’un médecin de l’hôpital Dr A. G. Jeetoo l’autorisant à bénéficier des services d’un infirmier à domicile, la vieille dame a été, semble-t-il, oubliée…

Plus de deux semaines déjà que sa fille, Maria David, est baladée de département en département. Elle dit ne plus savoir où donner de la tête devant la souffrance de sa mère. Avant la crise survenue en janvier, précise-t-elle, Denise pouvait encore marcher. Depuis, elle doit garder le lit.

«Ses pieds ne tiennent plus normalement.»

Au fil des mois, l’octogénaire commence à développer des escarres. Maria David tente de l’emmener au dispensaire. «Je l’avais placée sur son fauteuil roulant. Mais c’est très difficile car ses pieds ne tiennent plus normalement.» Finalement, le 22 avril, Denise est admise à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo.

Elle est autorisée à rentrer chez elle le 6 mai. Le médecin remet à Maria David, un document afin qu’un infirmier vienne à domicile (home nursing) panser les plaies de Denise. L’attente se fait longue.

Porte fermée

«Le jour où je suis allée déposer le papier du médecin dans le département concerné, la porte était fermée. J’ai laissé le document dans une boîte aux lettres.» N’ayant toujours pas de nouvelle, Maria David se rend à nouveau à l’hôpital. Elle ira encore une fois frapper à la porte du département concerné, en vain.

Ne sachant pas quoi faire, elle se dirige au comptoir des informations, qui l’envoie rencontrer un certain monsieur à l’étage. Celui-ci lui promet de faire le nécessaire. Les jours passent ; toujours rien. Elle s’y rend une deuxième fois, quelques jours après. Cette fois, elle se retrouve à nouveau face à une porte fermée.

Les infirmières lui auraient mal parlé

Maria David fera une troisième tentative, en l’espace de deux semaines. Le discours change. Cette fois-ci, c’est une dame à l’étage qu’elle doit rencontrer. Peine perdue. Notre interlocutrice dit être retournée dans la salle où avait été admise sa mère pour rencontrer le médecin qui l’avait soignée. Sur place, dit-elle, les infirmières lui auraient mal parlé.

Sollicité, un médecin de l’hôpital dit ne pas avoir pris connaissance de ce cas. «Si les plaies sont en train de s’infecter, la dame doit composer le 114 afin qu’une ambulance non médicalisée puisse transporter sa mère à l’hôpital.» Dans la foulée, il a donné l’assurance qu’il ferait tout son possible pour remédier à la situation au plus vite.

 Au ministère de la Santé, on indique qu’on va s’enquérir de la situation.