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Saisie de Rs 157,5 m d’héroïne : morcellement Ramdhanee, quartier pas si tranquille…

23 mai 2017, 16:46

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Saisie de Rs 157,5 m d’héroïne : morcellement Ramdhanee, quartier pas si tranquille…

La semaine dernière, une importante quantité de drogue a été saisie dans un appartement à Trou-aux-Biches, plus précisément au morcellement Ramdhanee. Des habitants expliquent que les trafiquants de drogue y sévissent.

 

«C’est un quartier tranquille.» Le propriétaire de l’appartement que louait Pajanee Andy Mootoosamy, à Morcellement Ramdhanee, Trou-aux-Biches, ne veut pas en dire trop. Il a peur pour sa sécurité. Il affirme toutefois qu’il ne savait pas que son locataire s’adonnait au trafic de drogue.

C’est mercredi dernier que la police a procédé à la saisie d’une importante quantité d’héroïne, estimée à Rs 157,5 millions. La drogue se trouvait dans l’appartement. Dans le sillage de l’enquête, trois arrestations ont été effectuées jusqu’ici, dont celle de Pajanee Andy Mootoosamy.

Le travailleur social Rajesnerain Gutteea (ci-contre) et Kevinsingh Luckhea, qui habitent tous deux la région, estiment que la drogue est présente dans le quartier.

Situé à la fin de Trou-aux-Biches, Morcellement Ramdhanee se trouve plus précisément à Pointe-aux-Biches. Pour s’y rendre, il faut emprunter la route qui mène à Pointe-aux-Piments. À 100 mètres d’une école primaire, il faut tourner à gauche. L’appartement se trouve à quelques pas plus loin, à droite, à l’avenue La Sirène.

Pajanee Andy Mootoosamy s’y est installé depuis environ trois mois. Le propriétaire, qui tient un commerce au rez-de-chaussée, indique que l’habitant de Castel, qui est âgé de 29 ans, aurait pris contact avec lui, déclarant qu’il voulait louer un appartement. La raison étant qu’il travaillerait actuellement sur un chantier à Péreybère. Plusieurs personnes faisaient le va-et-vient chez Pajanee Andy Mootoosamy, dont ses parents. Sur la défensive, le propriétaire du bâtiment souligne qu’il ne pouvait se douter que des activités louches s’y déroulaient.

«Morselman-la pa pé bon» 

Kevinsingh Luckhea, un habitant de l’endroit âgé de 35 ans, a un avis plus tranché. «Pou linstan morselmanla pa pé bon.» Et pourquoi donc ? Les guest house poussent comme des champignons, fait-il ressortir. Résultat : «Prostitision pé ogmanté é ar prostitision gagn ladrog ek vol.»

 Le fléau de la drogue a toujours existé dans le quartier, renchérit le travailleur social Rajesnerain Gutteea. À ses dires, les autorités font «un travail remarquable». Il n’empêche que pour lutter contre la délinquance, elles devraient défricher les terrains et éclairer certains quartiers.

 Le quinquagénaire confie avoir déposé devant la commission d’enquête sur la drogue, l’année dernière. «J’ai même reçu des menaces de mort. Cela ne me fait pas peur. Je continuerai à dénoncer les trafiquants, pas seulement à Trou-aux-Biches mais partout à travers le pays.»