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Le verdict du procès Amicale connu lundi
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Le verdict du procès Amicale connu lundi
Le verdict dans l'affaire de L'Amicale de Port-Louis sera connu lundi. En effet, le juge-président fera son summing-up à partir de 10 heures avant que le jury ne se retire pour délibérer.
Le juge Paul Lam Shang Leen, qui préside ce procès, a entendu hier les arguments mis en avant pendant cinq heures par les trois avocats de la défense et la réplique du représentant de la poursuite sur des points de droit. Les avocats de la défense, Mes Yousouf Mohamed, Senior Counsel, A. Neerora et Imthiaz Mamoojee, ont tenté de démolir les arguments de Me Satyajit Boolell, Assistant Solicitor-General, afin d'établir l'innocence de leurs clients. Ces derniers, les frères Imran et Khaleeloodeen Sumodhee, Naseeb Keramuth et Shafeek Nawoor, sont accusés d'avoir incendié cette maison de jeux le 23 mai 1999 à la rue Royale, Port-Louis.
Lors de ce sinistre criminel, sept personnes, dont deux femmes, l'une d'elles enceinte de huit mois, et deux enfants, ont péri. Me Mohamed, qui défend les frères Sumodhee, a d'emblée déclaré que ses clients sont innocents. Donnant la réplique à Me Boolell, il a invité les jurés à ne pas porter foi au témoignage de Mohammad Azad Thupsee. Ce dernier, dit-il, a menti à plusieurs reprises dans ses dépositions à la police. «At the end of the day it must be the triumph of justice», a-t-il indiqué à l'intention des jurés, en précisant que chaque personne a son propre «standard of truth». Me Mohamed a dit qu'il appartient aux jurés de déterminer si les accusés sont coupables ou innocents.
Le devoir du jury a été d'écouter tous les témoignages et d'observer tous les témoins qui ont déposé. Il ne fait aucun doute qu'il faut condamner l'acte criminel perpétré le 23 mai 1999 dans lequel sept personnes ont été carbonisées. Les familles de ces victimes ont souffert et toute la population a vécu un véritable cauchemar, a ajouté l'avocat. Mais les jurés ont l'obligation de punir les coupables mais aussi «not to find the innocent guilty. L'avocat de la poursuite a ses opinions, le juge-président a les siennes et moi les miennes. You will decide for yourselves without being influenced», a-t-il dit aux jurés. Il a argué que ses clients ne pouvaient avoir incendié la maison de jeux.
Il a expliqué que ceux-ci ont chacun fourni un alibi et il a blâmé les enquêteurs pour n'avoir pas vérifié ces alibis et n'avoir pas examiné les vêtements que portaient ses clients ce jour-là. Me Mohamed trouve drôles les raisons pour lesquelles la poursuite n'a pas jugé nécessaire d'appeler à la barre Mohammad Reza Thupsee pour corroborer la version de son frère Azad. Mes Neerooa et Mamoojee ont déclaré que leurs clients sont innocents et n'ont pas incendié L'Amicale de Port-Louis.
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