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HSC: le critère des cinq «credits» divise
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HSC: le critère des cinq «credits» divise
Elle est loin de faire l’unanimité. La nouvelle mesure du ministère de l’Éducation, qui concerne l’obtention de cinq credits pour pouvoir prendre part aux examens du Higher School Certificate (HSC), divise le milieu éducatif. D’un côté, des enseignants saluent l’action du ministère, de l’autre, des stakeholders remontés à bloc, se disent prêts à «descendre dans la rue…»
Vendredi 19 mai, une circulaire a atterri dans les collèges, préconisant qu’à partir de 2019, les élèves devront obtenir cinq credits (un pass qui équivaut à 50-55 points, dépendant des sujets). Exceptionnellement, quatre credits seront acceptés en 2018.
Mais quels sont les règlements en vigueur en ce moment ? Il y a quelques années, l’ancien gouvernement avait choisi de ramener à trois credits le critère pour prendre part au HSC. Dans certains cas, les repeaters en Form 5 peuvent monter en Lower 6 avec deux credits.
«Cette ancienne mesure donnait un très mauvais signal. Cela, car les élèves savaient qu’ils pouvaient accéder au Lower 6 avec deux ou trois credits uniquement. Certains se permettaient le strict minimum. Cela a un effet néfaste sur la qualité des résultats. Nous dénonçons la politique de privilégier la quantité au lieu de la qualité depuis longtemps», souligne Vikash Ramdonee, président de la Government Secondary School Teachers Union. Il estime que la nouvelle décision du ministère est «très réfléchie» et servira à rehausser le niveau. Une nécessité, surtout que les postes dans la fonction publique demandent au moins cinq credits comme basic requirement.
Cadeau empoisonné
Soondress Sawmynaden, président de l’Association des recteurs, abonde dans le même sens. «Lorsque le gouvernement avait revu à la baisse les entry requirements pour le HSC, j’avais dit qu’il s’agissait d’un cadeau empoisonné. Si un élève arrive à monter avec trois credits, il se retrouve ensuite avec deux A levels, qui ne sont pas d’un bon niveau. C’est pourquoi il y a autant de diplômés qui sont au chômage», souligne-t-il.
Selon lui, revoir le niveau à la baisse commence ainsi dans le secondaire mais se poursuit au niveau des universités. «Par contre, si après deux tentatives l’élève n’arrive pas à obtenir les cinq credits, il peut être canalisé vers la filière pré professionnelle. J’en connais qui ont très bien réussi.»
Cependant, au niveau des collèges privés, c’est un tout autre son de cloche. Yahya Paraouty, président de l’Union of Private School Education Employees, se dit même prêt à descendre dans la rue pour manifester contre cette mesure. «Aucune discussion n’a eu lieu entre les parties concernées. Cette décision a été prise au détriment des élèves. Je connais certains qui ont réussi le HSC avec trois credits, qui sont allés à l’université et qui font leur maîtrise aujourd’hui.»
Le syndicaliste s’interroge sur le sort des étudiants qui n’arriveront pas à obtenir les cinq credits demandés, même après une seconde tentative. «Qu’en fera-t-on ? Ils traîneront les rues et pourraient se laisser tenter par des fléaux tels que la drogue ! C’est un problème de société.» Selon lui, il faudrait que le gouvernement décortique le taux de réussite de 70 % des examens du HSC et voir «combien d’élèves ont obtenu trois ou quatre credits». Il a l’intention de rallier un maximum de personnes à sa cause pour une manifestation dans la rue.
Basheer Taleb, président de la Fédération des managers du privé, partage les mêmes appréhensions. «En tant que pédagogue, je suis d’accord du fait que les élèves ont besoin d’un certain bagage pour faire le HSC. Mais en tant qu’éducateur, je pense qu’il n’est pas correct qu’un grand nombre de jeunes soit debarred des examens du HSC.»
Il faudrait trouver un autre système pour ces jeunes. Ce qu’il propose : donner l’occasion aux élèves de faire leur A-Level. Car le HSC, c’est surtout pour les lauréats. Une réunion est prévue aujourd’hui entre les partenaires de l’éducation privée pour décider de la marche à suivre afin de dire non à ce nouveau système…
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