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Inès Gébert: sans peur et sans reproche

25 mai 2017, 23:23

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Inès Gébert: sans peur et sans reproche

En raison de sa petite taille, elle passe presque inaperçue sur le plot de départ. Et si on doit encore se fier à son apparence, on n’imaginerait à aucun moment qu’elle détient de nombreux records dans sa catégorie. Qu’importe d’ailleurs, puisqu’elle-même ignore combien elle en a ! Car la seule chose qui compte vraiment pour elle c’est «d’y aller à fond».

Inès Gébert, 12 ans, pratique la natation depuis qu’elle a 5 ans et demi. Ce sont ses parents, Frédéric et Virginie, qui l’y ont encouragée. À ses dires, elle a connu «énormément d’entraîneurs» au cercle des nageurs de Quatre-Bornes (CNQB). Mais elle retient surtout que c’est Erwan Layec qui l’entraîne depuis quatre ans. Le Français ne tarit pas d’éloges sur elle : «Depuis mon arrivée au club, je l’ai vue franchir les paliers dans les différentes catégories, avenir, poussine et maintenant benjamine. Elle s’investit dans sa pratique. Très sérieuse, elle est très agréable à entraîner. Elle est très déterminée et a toujours l’envie de se dépasser. Et ce que j’aime avec elle, c’est qu’elle n’abandonne jamais», affirme le coach du CNQB. 

La jeune élève du Lycée Labourdonnais (5e) ne craint pas d’affronter plus forte qu’elle. «Quand je suis dans l’eau, peu importe ce qui va arriver, le principal c’est que je me donne à fond. Et du moment que j’ai fait ce que je pouvais, c’est ça le plus important.» Cet état d’esprit lui vaut d’être parmi les meilleures participantes au natathlon à l’île de la Réunion depuis plus d’une année. Elle reconnaît d’ailleurs qu’elle a beaucoup progressé depuis qu’elle y prend part, surtout depuis qu’elle essaie de se rapprocher des meilleures. Notons que ses performances à l’île soeur, qu’elle a répétées à Maurice, lui ont valu d’être sélectionnée pour les Jeux de la CJSOI (Commission de la Jeunesse et des Sports de l’océan Indien) qui se tiendront au début du mois de juin sur le sol réunionnais. 

La sociétaire du CNQB préfère le 200m papillon et les courses de 4 nages. Néanmoins, suivant les conseils de son entraîneur, elle touche à tout et ne se spécialisera que «quand elle sera plus grande», dit-elle avec conviction. 

En attendant, les grands nageurs qu’elle voit évoluer à la télé lui donnent envie de faire comme eux. C’est d’ailleurs en découvrant Michael Phelps sur le petit écran que le déclic s’est fait dans sa tête. «Au début, ce sont mes parents qui m’ont poussé à faire de la natation mais c’est en voyant Phelps, quand j’avais 7 ans, que j’ai vraiment eu envie d’en faire.» Comme beaucoup de jeunes nageurs, son rêve est de pouvoir, un jour, participer aux Jeux olympiques. «Je ne sais pas si ce sera possible mais je vais tout faire pour y arriver», déclare-t-elle.

En dehors de la natation, Inès Gébert a d’autres passions telles que la lecture. «J’ai dévoré toute la série Harry Potter en trois mois», dit-elle avec une pointe de malice. Elle faisait aussi de la danse classique qu’elle a dû interrompre. Mais plus tard, elle aimerait embrasser la carrière d’ostéopathe. «Parce que cela a un rapport avec le sport et que cela me permettrait d’être en contact avec des gens qui me raconteraient leur experience. Et faire du bien aux gens c’est bon aussi», ajoute-t-elle. 

Au-delà du fait d’être une athlète déterminée, Inès Gébert se distingue par son esprit fantasque. «Si j’étais un animal, je me verrais bien en dauphin. C’est tellement élégant, ça va super vite… et c’est tellement beau», lance-t-elle dans un éclat de rire.